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lundi 7 avril 2008

Vie chère/Reprise des manifestations aux Cayes : un mort

Mécontentement contre la thèse de la manipulation du mouvement par des trafiquants de drogue/Hostilité grandissante contre le 3ème sénateur du Sud, Gabriel Fortuné
lundi 7 avril 2008,
Radio Kiskeya

Les manifestations contre la cherté de la vie ont repris de plus belle lundi matin aux Cayes (Sud) où l’on signalait la mort d’au moins une personne à la mi-journée.
Selon les premières informations, il s’agirait d’un des manifestants qui tentaient d’investir l’hôtel en construction « Le Manguier » appartenant au 3ème sénateur du Sud, Gabriel Fortuné, à qui ils reprochent d’avoir inspiré les allégations du premier ministre Jacques Edouard Alexis selon lesquelles le mouvement de protestation serait l’œuvre de trafiquants de drogue. Des agents de sécurité de l’Hôtel auraient ouvert le feu pour disperser les manifestants. Il en est résulté que l’un d’entre eux a été mortellement atteint.
De nombreux manifestants, furieux après l’incident, sont partis à la recherche du parlementaire élu sous la bannière du parti UNION dirigé par le pasteur Chavannes Jeune.
Loin d’apaiser la population des Cayes, les déclarations faites en fin de semaine dernière par le chef du gouvernement relatives aux manipulations possibles du mouvement de protestation, semblent les avoir davantage mécontentés.
Le bilan des manifestations aux Cayes s’élevait, jusqu’au dernier incident de ce lundi, à 4 morts selon diverses sources et à un seul selon la Mission des Nations Unies pour la Stabilisation en Haïti (MINUSTAH). [jmd/RK]
http://www.radiokiskeya.com/spip.php?article4909
Vie chère : vive tension à Port-au-Prince
Ralentissement des activités/La PNH et la MINUSTAH en état d’alerte
lundi 7 avril 2008,
Radio Kiskeya

Une situation de tension règne depuis très tôt ce lundi sur diverses artères de la capitale haïtienne, notamment dans la banlieue Sud, au niveau de Martissant, où la circulation automobile a été interrompue suite à des jets de pierres et de tessons de bouteilles.
Un peu plus tard dans la matinée, des manifestants ont été remarqués autour des barricades vites érigées, réclamant du gouvernement l’amélioration immédiate des conditions de vie. Des centaines de personnes ont manifesté vers 10 heures 30 locales aux abords du Palais national avant de prendre la direction du Bel-Air (vaste quartier populaire situé au centre de la capitale) où, vraisemblblement, ils comptent grossir leurs rangs.
Des transporteurs publics ont profité de cette situation pour déclencher à leur tour une grève contre les dernières hausses des prix des produits pétroliers. Cette situation a pour conséquence le ralentissement significatif des activités dans divers secteurs dont, en priorité, les écoles, le commerce et l’administration publique.
La sécurité des bâtiments publics, donte le Palais national et la Primature (sièges respectifs de la présidence et du gouvernement) ont été considérablement renforcés par des dispositifs mis en place par la Police Nationale et la Mission des Nations Unies pour la Stabilisation en Haïti (MINUSTAH).
Des manifestations ont été enregistrées également à Jérémie (Grande-Anse, Sud-Ouest) où ont été remarquées des pancartes réclamant, outre la baisse du coût de la vie, mais aussi le retour de l’ancien président Jean Bertrand Aristide et la fin des persécutions contre l’ex-chef rebelle anti-Aristide Guy Philippe, officiellement poursuivi pour trafic de drogue par la Drug Enforcement Agency des Etats-Unis (DEA).
Ces protestations s’inscrivent dans le sillage du mouvement initié la semaine dernière aux Cayes (Sud) contre la cherté de la vie et qui s’est soldé jusqu’ici par la mort d’au moins 4 personnes. La MINUSTAH accuse cependant un bilan moins dramatique d’un mort.
Le chef du gouvernement, Jacques Edouard Alexis, a annoncé des programmes urgents mais dont certains ne produiront leurs effets qu’après un certain. Il a également fait état de facteurs de la hausse des prix, comme les produits pétroliers, dont le contrôle est hors de portée du gouvernement. [jmd/RK]
http://www.radiokiskeya.com/spip.php?article4908

Libération à Vivy Mitchell d’une personne enlevée en sa résidence, à Torcelle

Un des principaux ravisseurs et un policier blessés au cours de l’opération
lundi 7 avril 2008,
Radio Kiskeya

La police a libéré dimanche dans le quartier de Vivy Mitchell (Pétion Ville, zone de Frères), le nommé Jean Milot Michel (dans la cinquantaine) enlevé samedi en sa résidence à Torcelle, vers onze heures du soir.
L’otage était gardé dans le réservoir souterrain d’une maison abandonnée qui a vraisemblablement servi auparavant à cacher d’autres personnes enlevées, selon la police.
Au cours de l’échange de tirs qui s’est produit lors de l’opération, un policier a été blessé, ainsi que l’un des ravisseurs trouvé sur place, un certain « Ti Blan », soupçonné d’implication dans d’autres cas d’enlèvement et des assassinats.
L’opération a été menée conjointement par des policiers affectés au Commissariat de Pétion Ville, des éléments de la Cellule Contre Enlèvement (CCE) et leurs collègues de la Brigade de Recherche et d’Intervention (BRI). Ces deux dernières unités relèvent de la Direction Centrale de la Police Judiciaire (DCPJ).
Plusieurs personnes enlevées ont été retrouvées ces derniers jours à Vivy Mitchell, selon les informations rendues publiques récemment par la Police nationale concernant le phénomène du kidnapping. [jmd/RK]
Le Bureau de la Chambre des députés convoque à une urgente session autour de la vie chère
« Le peuple haïtien attend une amélioration immédiate de son sort de la part des autorités », déclare le président de la Chambre basse
dimanche 6 avril 2008,
Radio Kiskeya

Le Bureau de la Chambre basse a convoqué les députés de la 48ème législature à une séance spéciale ce lundi autour de la vie chère, se disant alarmé par les difficultés socio-économiques à l’origine des cris de détresse poussés par la population lors des manifestations de la semaine dernière aux Cayes (Sud), aux Gonaïves (Artibonite, Nord) et dans d’autres régions du pays.
« Il est impératif de trouver une solution immédiate et durable à la cherté de la vie. Cette séance spéciale s’inscrit dans le cadre de la mission des parlementaires d’engager le débat public sur toute problématique économique et sociale concernant l’avenir de la nation. Les conditions de vie se détériorent chaque jour davantage. Le peuple haïtien attend une amélioration immédiate de son sort de la part des autorités qu’il a massivement et légitimement élues durant les joutes électorales de février et d’avril 2006 », lit-on dans le communiqué signé du président de la Chambre Basse, Pierre Eric Jean Jacques.
Le Bureau de la Chambre des députés sollicite une large couverture médiatique de la séance, laissant entrevoir par ainsi la solennité qu’il entend imprimer à celle-ci dans un contexte où cette branche du parlement haïtien semble avoir besoin de causes susceptibles de refaire son image et aptes à lui permettre de s’éloigner, même momentanément, de certains dossiers bien encombrants.
Les députés gèrent en effet avec beaucoup de difficultés d’épineux dossiers, tel celui du député Isidore Mercier (Jérémie, Grande-Anse) pratiquement accusé d’avoir voulu donner la mort en pleine séance à son collègue Anthony Dumond de Léogane (Ouest). Ils doivent également éclaircir le dossier de criantes malversations dont se serait rendu coupable le Bureau ayant précédé l’actuel, mais qui était dirigé par le président en exercice de la Chambre basse, Pierre Eric Jean Jacques. Les députés doivent enfin déterminer si, effectivement, une quinzaine d’entre eux seraient de nationalité étrangère. Ce qui les mettrait dans la difficile situation de devoir exiger leur départ, la Constitution n’admettant la double nationalité en aucun cas. [jmd/RK]
http://www.radiokiskeya.com/spip.php?article4906
Commentaires :
Un scandale en cache un autre. Les députés ont trouvé une occasion en or pour sortir par la grande porte et sortir de l’a situation d’enlisement dans les méandres infâmes des scandales diverses qui ont su peindre avec une fidélité outrageusement réussie le vrai visage de nos députés. Aujourd’hui l’affaire Boulos est oublié et celui-ci est définitivement sorti par la petite porte. Les accusations de corruptions et malversations dans la gestions des bien du parlement aussi oubliées, les enquêtes sur la nationalité de députés en passe de l’être aussi.
Maintenant ils vont se pencher sur la problématique de la vie chère. Thème ayant décroché un satisfecit de 63 députés lors de la séance d’interpellation du premier ministre.
Que peuvent-ils pondre comme mesure efficace et sérieux ces chers messieurs ?

Evénements des Cayes : des casques bleus ont riposté à des tirs, selon la MINUSTAH

Enquête sur la proportionnalité de la riposte/ Envoi de renforts en support à la PNH
dimanche 6 avril 2008,
Radio Kiskeya

Des soldats de la Mission des Nations Unies pour la Stabilisation en Haïti (MINUSTAH) ont dû appliquer les règles d’engagement après avoir essuyé des tirs d’éléments qui se sont infiltrés dans la manifestation pacifique de vendredi dernier aux Cayes (Sud) contre la cherté de la vie, a déclaré samedi à Radio Kiskeya la porte-parole de la mission onusienne, Mme Sophie Boutaud De Lacombe.
Contrairement au bilan de 4 morts établi par des journalistes et le troisième sénateur du Sud, Gabriel Fortuné, la mission déclare n’avoir enregistré qu’un seul mort. Du côté des casques bleus, l’un d’entre eux a été légèrement blessé par des jets de pierres. Il a été transporté d’urgence à Port-au-Prince.
Concernant les dégâts matériels enregistrés, la porte-parole de la MINUSTAH relève le renversement d’un mur d’enceinte du Quartier général de la Mission et le pillage suivi de l’incendie de deux conteneurs qui se trouvaient à l’intérieur. Elle annonce des poursuites judiciaires contre les « auteurs de tels actes de vandalisme ».
Mme De Lacombe annonce par ailleurs l’ouverture d’une enquête visant à déterminer la proportionnalité de la riposte des soldats onusiens à l’agression dont ils ont été l’objet.
Des renforts militaires et policiers brésiliens, boliviens, nigérians et chinois, dont une brigade spécialisée dans le maintien de l’ordre, ont été dépêchés aux Cayes, en appui à la Police Nationale d’Haïti, informe Mme De Lacombe.
La porte-parole de la MINUSTAH a enfin apporté « un ferme soutien de la mission onusienne aux déclarations faites vendredi par le premier ministre Jacques Edouard Alexis contre les actes de violence et les provocations de ceux qui tentent d’utiliser les manifestations pacifiques dans le but de faire opposition à la lutte du gouvernement contre la corruption, la contrebande et le trafic illicite de la drogue ». [jmd/RK]
http://www.radiokiskeya.com/spip.php?article4905
Evénements du Sud : le président de la Chambre de Commerce du Sud, l’agronome Pierre Léger, réclame la démission du chef de l’Etat et du gouvernement
Damien devrait être fermé pour restructuration, selon lui
dimanche 6 avril 2008,
Radio Kiskeya

« Depuis les déclarations du président René Préval dans le Plateau Central sur son incapacité à répondre aux attentes de la population et celles allant dans le même sens faites par la suite par le premier ministre Jacques Edouard Alexis, je les considère comme démissionnaires et, de fait, ils devraient démissionner en raison de leur échec retentissant », a déclaré samedi sur les ondes de Kiskeya le président de la Chambre de Commerce des Cayes, l’agronome Pierre Léger, commentant les manifestations contre la cherté de la vie enregistrées la semaine écoulée dans le Sud et dans d’autres régions du pays.
« Les événements qui se sont produits aux Cayes, ailleurs dans le Sud et dans d’autres départements géographiques étaient tout à fait prévisibles et s’étendront à tout le pays », a-t-il ajouté. « Le peuple a faim, alors que les ministres du gouvernement et l’Exécutif en général n’ont pas su faire preuve de prévoyance », soutient-il.
« Ils n’ont aucune connaissance du pays et ne gouvernent d’ailleurs qu’une partie de la traditionnelle République de Port-au-Prince, en l’occurrence le Champ-de-Mars (zone où se trouvent le Palais national et le Palais des Ministères) et le quartier de la Primature (siège du gouvernement) à Musseau », a-t-il poursuivi sur un ton ironique.
Dénonçant en ce sens la centralisation à outrance, M. Léger rappelle qu’il mène sans succès, depuis maintenant 12 ans, une lutte en faveur de l’établissement d’un port ouvert au commerce extérieur dans le Sud. Il dit également avoir il y a quelques mois adressé une lettre au premier ministre pour lui expliquer que, du train que vont les choses, des investissements ne vont pas affluer.
« Ils vont maintenant jouer aux pompiers, mais il est trop tard », déclare le président de la Chambre de commerce du Sud. « Le pire dans tout cela, c’est que le gouvernement n’a défini aucune politique agricole. L’on devrait procéder à la fermeture du Ministère de l’agriculture pour restructuration. Au niveau de ce Ministère, les agronomes ne font que labourer du papier », dénonce Pierre Léger.
Il déplore avoir voté René Préval et la Plate-forme LESPWA en 2006, notant avoir oublié, en posant un tel acte, les méfaits de la « fausse réforme agraire de Préval dans l’Artibonite ». « Cette réforme est à l’origine des problèmes actuels », conclut-il. [jmd/RK]
http://www.radiokiskeya.com/spip.php?article4904
Commentaires:
Rien de nouveau dasn ces déclarations. Personne n'avait trouvé anormal lors de la fameuse campagne de Preval que ceci ne se gena jamais à se pavaner en reconnaissant qu'il n'avait aucun programme. Il n'avait avec lui aucune équipe pour appuer et présenter quelque chose de valable.
A ce moment personne n'a averti -au moins pour la forme- la population sur( le danger de vouloir improviser dans la gestion d'un Etat aujourd'hui en 2008.
Maintenant on pleurniche comme des enfants ce que l'on n'a pas pu si su défendre comme un homme bien coullu...
Le même danger continuera à tourner autour du pays car notre éducation politique reste à faire. En attendant il vuadrait mieux trouver une autre façon de géréer le pays indépendamment des grandes idées que nous esgrimons partout sans en étudier ni la porter ni l'envergure..