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vendredi 11 avril 2008

L’ancien président du Sénat haïtien juge irrégulière la démarche de 16 de ses collègues d’exiger le départ du chef du gouvernement

Les sénateurs concernés estiment justifiée leur démarche
vendredi 11 avril 2008,
Radio Kiskeya
L’ancien président du Sénat haïtien, Joseph Lambert (Sud-est, LESPWA), a jugé vendredi irrégulière la démarche de seize de ses collègues de réclamer la démission immédiate du chef du gouvernement, Jacques Edouard Alexis, suite aux dernières violences enregistrées dans le pays dans le cadre des manifestations contre la cherté de la vie.
Joseph Lambert précise que cette initiative ne respecte pas la procédure définie dans les règlements internes du Sénat en ce qui concerne les interpellations. Le premier sénateur du Sud-est soutient n’avoir toutefois aucune objection quant au principe de l’interpellation du premier ministre.
Le sénateur Youri Latortue, un des sénateurs signataires de la correspondance adressée au chef du gouvernement l’appelant à se démettre, a pour sa part dénoncé des manœuvres politiques ainsi que des tentatives de corruption visant à coopter certains des élus faisant partie du groupe des 16 afin d’empêcher le départ de Jacques Edouard Alexis. Il a mis l’accent sur le fait que sa démission s’impose, de même qu’un net changement de cap en matière économique, la voie néo-libérale suivie jusqu’ici ayant montré ses limites par rapport aux nombreuses attentes de la population.
Commentant la prise de position de Joseph Lambert, Youri Latortue invoque le Droit parlementaire autorisant, selon lui, la majorité d’une assemblée politique à adpoter une position, sans tenir compte des règles applicables à une minorité de cette assemblée.
A l’instar de son collègue Youri Latortue, le sénateur Gabriel Fortuné a réaffirmé la détermination de ses pairs à obtenir la démission immédiate du premier ministre Jacques Edouard Alexis. [jmd/RK] .
http://www.radiokiskeya.com/spip.php?article4922

Haïti/Vie chère/Protestation : Calme précaire à la capitale et poursuite des manifestations en province

Vendredi 11 avril 2008
P-au-P. 11 avril 08 [AlterPresse] --- Un calme précaire règne à Port-au-Prince et des manifestations se poursuivent en province, après une semaine d’émeutes contre la cherté de la vie ayant fait au moins cinq morts, une soixantaine de blessés et des pertes matérielles considérables, constate AlterPresse.
Quelques barrages constitués à l’aide d’objets hétéroclites demeuraient encore a la mi journée du 10 avril sur certaines artères de la capitale. Port-au-Prince semblait reprendre vie, même si les activités économiques et administratives étaient encore globalement paralysées.
Les habitants de plusieurs quartiers ont tenté de reprendre leurs activités, mais le ralentissement ou parfois l’absence de transport en commun a considérablement gené les déplacements.
La tension est cependant montée d’un cran a Carrefour (périphérie sud) ou la MIUSTAH a fait crépiter ses armes pour disperser des manifestants qui s’obstinaient à réinstaller sur la chaussée des barricades que les forces de sécurité avaient fait enlever.
Au fait, il s’agissait d’une répétition d’incidents déjà enregistrés les deux jours précédents dans la banlieue sud de Port-au-Prince.
Un autre endroit où l’on a aperçu des barrages constitués à l’aide d’objets hétéroclites, c’est l’avenue Christophe (secteur sud-est), dans les environs de l’Institut national des hautes études internationales (INAGHEI) et de la Faculté des Sciences Humaines.
Des étudiants de ces deux entités ont brièvement manifesté contre la cherté de la vie et la présence de la Mission de stabilisation des Nations unies en Haïti.
Une autre manifestation, mais qui n’allait pas tarder à être dispersée par la police anti-émeute haïtienne, c’est celle organisée par un groupe d’étudiants de la Faculté d’Éthnologie (non loin du palais présidentiel). Ces manifestants appelaient notamment à la démission du Premier ministre Jacques Édouard Alexis.
Mais en province, des manifestations contre la vie chère ont encore eu lieu le 10 avril dans les villes de Hinche, Mirebalais (Est), Gonaives (Nord), Jacmel (Sud-est), Petit-Goave, Miragoane (Sud) et Jérémie (Sud-ouest).
Le même jour, le premier ministre Jacques Édouard Alexis a participé à plusieurs réunions, dont une avec des bailleurs sur l’appui de ces derniers au programme d’urgence de réduction de la pauvreté. Alexis a pourtant été formellement sommé par seize sénateurs sur vingt-sept de démissionner avant le 12 avril. Ces sénateurs ont également écrit au Bureau du Sénat pour lui demander de convoquer une séance d’interpellation pour cette date. Une séance qui, si elle a effectivement lieu, pourrait déboucher sur un vote de censure contre le gouvernement.
Alexis avait échappé à une telle motion en février dernier, devant la Chambre des députés. Il avait alors annoncé un vaste programme d’urgence de réduction du coût de la vie dont les résultats se font attendre. [vs gp apr 11/09/08 06:00]
http://www.alterpresse.org/spip.php?article7120

La lettre d’interpellation de Jacques Edouard Alexis sur le point d’être acheminée à la Primature

Les 16 sénateurs interpellateurs élisent domicile au Palais Législatif/ « Les carottes sont cuites et l’on devrait éviter qu’elles ne se cassent », selon le sénateur Rodolphe Joasil
vendredi 11 avril 2008,
Radio Kiskeya
Les 16 sénateurs signataires de la lettre adressée au premier ministre Jacques Edouard Alexis pour lui demander de se démettre au plus tard ce vendredi, ont finalisé vendredi, au Bureau du Sénat la lettre formelle de demande d’interpellation du chef du gouvernement.
La lettre, qui convoque M. Alexis ce samedi matin à 11 heures locales, devrait être acheminée à la mi-journée ce, vendredi, à M. Alexis. Entre-temps, les sénateurs ont décrété la permanence, annonçant leur décision d’élire domicile au Sénat jusqu’à nouvel ordre. Ils ont clairement exprimé leur intention de ne pas laisser l’enceinte du Palais législatif, craignant apparemment qu’ils ne puissent accéder aux lieux samedi matin, en raison d’éventuelles manifestations.
Le troisième sénateur du Sud, Gabriel Fortuné, a annoncé que des partis politiques membres du gouvernement, tels l’Organisation du Peuple en Lutte (OPL) et la Fusion des Sociaux Démocrates Haïtiens et l’UNION, devraient incessamment faire officiellement le retrait de leurs représentants au sein du gouvernement. Il précise aussi que des sénateurs de la plate-forme politique présidentielle LESPWA ont refusé de signer leur lettre au premier ministre tout en promettant de faire abstention lors du vote à l’issue de la séance d’interpellation. Selon La Constitution, la séance d’interpellation doit toujours se terminer par un vote de confiance ou une motion de censure équivalant au renvoi de tout le gouvernement.
Pour le sénateur Rodolphe Joasil (PONT, Nord-est), « les carottes sont cuites et l’on devrait éviter qu’elles ne se cassent ».
Même position du sénateur Youri Latortue (Artibonite, LAA) qui déclare le moment venu de constituer une autre équipe gouvernementale pour une nouvelle politique économique, différente de l’option néo-libérale, incluant le principe d’une renégociation des options économiques avec la communauté internationale. Il informe en ce sens avoir échangé des points de vue sur la question avec des représentants de la communauté internationale qui auraient exprimé leur compréhension de leur initiative. [jmd/RK]
http://www.radiokiskeya.com/spip.php?article4923

Pressions pour changer l'exécutif, calme précaire à Port-au-Prince

Posté: 2008 Avr 11 - 06:53
• PORT-AU-PRINCE (AFP) - La pression s'est accentuée jeudi en Haïti pour un changement de gouvernement après une semaine d'émeutes de la faim qui ont fait au moins cinq morts et une soixantaine de blessés dont trois Casques bleus sri-lankais.Jeudi, la situation semblait moins chaotique que les jours précédents à Port-au-Prince.
"Nous avons le contrôle globalement de la situation", a assuré à l'AFP le porte-parole de la police haïtienne (PNH), Frantz Lerebours. "Chaque début d'attroupement est pris en charge par la PNH.
Nous n'avons pas constaté de pillages et les barricades montées par des jeunes sont tout de suite enlevées par la police", a-t-il ajouté. "En revanche, la situation reste tendue à Carrefour (banlieue sud de la capitale) où des jeunes s'attaquent à des patrouilles de la Minustah en réaction à de fausses rumeurs selon lesquelles les soldats de l'ONU auraient désarmé des policiers haïtiens", a précisé le porte-parole.
Trois Casques bleus du Sri-lanka ont été blessés par balles mercredi par des inconnus dans ce quartier de Carrefour, a appris jeudi l'AFP de sources onusiennes. Il s'agit des premiers Casques bleus blessés par balles depuis le début des troubles en Haïti début avril. "Les militaires ont essuyé des tirs alors qu'ils étaient en patrouille. Ils n'ont pas riposté aux tirs et n'ont pas pu identifier leurs agresseurs", a indiqué la porte-parole de la Minustah, Sophie Boutaud de la Combe. Leur vie n'est pas en danger, selon l'ONU. Dans la nuit de mercredi à jeudi, plusieurs parlementaires ont appelé le Premier ministre Jacques-Edouard Alexis à démissionner. "Nous avons écrit à M. Alexis et lui avons conseillé de démissionner dans les prochaines 48 heures", a déclaré à l'AFP le sénateur Andris Riché, vice-président du Sénat haïtien.
"Ce n'est pas un ultimatum, c'est un conseil", a-t-il précisé, indiquant qu'une majorité de sénateurs soutenait cette démarche. A la suite d'une brusque hausse des prix des denrées de base, des manifestations émaillées de violences ont secoué pendant une semaine Haïti, le pays le plus pauvre du continent américain qui se remet difficilement, avec l'aide de l'ONU, de vingt ans de crises et de coups d'Etat meurtriers.
La lettre des sénateurs, écrite dans la nuit de mercredi à jeudi, est intervenue quelques heures après une allocution du président haïtien René Préval, élu en 2006 et candidat de la majorité pauvre du pays, qui a souhaité un élargissement et une évaluation du gouvernement dirigé par M. Alexis. "Après les élections, nous avions formé un gouvernement qui a apporté la stabilité.
Aujourd'hui, nous pouvons réfléchir sur comment ouvrir la participation politique au gouvernement dans l'Etat en général. C'est aussi le moment d'évaluer le travail du gouvernement actuel", a dit le président Préval. "Nous avons entendu le président, mais il ne nous pas convaincus", a réagi le sénateur Hyppolite Mélius qui fait partie des signataires de la lettre demandant la démission de M. Alexis.
Le Premier ministre "doit partir pour mettre un terme aux manifestations et aux pillages qui découragent l'investissement", a précisé M. Mélius, menaçant d'engager une procédure de destitution à son encontre. Aucune réaction n'a pu être obtenue dans l'immédiat auprès des services du Premier ministre.
L'ONU, qui compte quelque 7.000 Casques bleus en Haïti dont certains protègent depuis mardi le Palais national, siège de la présidence, a appelé mercredi les bailleurs de fonds internationaux à apporter de manière urgente une assistance à Haïti.
Clarens Renois AFP
http://www.caraibesfm.com/index.php?id=3490

Les soldats de l`ONU se retirent du palais présidentiel sur fond de retour au calme

Posté: 2008 Avr 11 - 08:03• PORT-AU-PRINCE, 11/04 - Des soldats des Nations Unies ont retiré des barricades de barbelés autour du palais prési- dentiel à Port-au-Prince, où quelques commerces ont rouvert jeudi à la faveur d`un retour au calme précaire après trois jours de violences et de pillages.
Certains barrages routiers érigés par les protestataires ont également été levés au cours de la nuit dans la capitale haïtienne, où le président René Préval a lancé mercredi un appel à l`arrêt des manifestations sur la hausse des prix des denrées alimentaires qui ont mené aux pillages et aux affrontements avec la police.
Jeudi, les tensions étaient toujours fortes dans le bidonville de Martissant, où certains ont lancé des menaces à l`adresse de voitures, tandis que des graffitis proclamaient "A bas Preval!". "Préval nous demande de pratiquer l`agriculture, mais à Port-au-Prince, il n`y a pas d`endroit pour l`agriculture", lançait Cavet Roland, en tournant en ridicule les propositions du président. Les troubles ont commencé la semaine dernière à Les Cayes, dans le sud du pays, où cinq personnes ont été tuées, avant de s`étendre à plusieurs villes à travers le pays. Des milliers de personnes ont manifesté dans la capitale, où vivent quelque deux millions de personnes, et des bandes ont mis à sac des entrepôts, terrorisant automobilistes et commerçants.

Le député Steven Benoit estime que certains membres du gouvernement et des proches du président Préval ont travaillé à l'échec du premier ministre Ale

Le chef du gouvernement n'a pas d'autres choix, selon lui, que de démissionner
Port-au-Prince, le 10 Avril 2008; (AHP) - Le député de Pétion Ville, Steven Benoît a estimé jeudi que certains membres de l'équipe du premier ministre Jacques Edouard Alexis et des proches du président Préval avaient travaillé à son échec.
M. Alexis a été grillé et utilisé come bouc-émissaire et dans l'état actuel des choses, il n'a pas d'autre choix que de présenter sa démission au chef de l'Etat, a dit le parlementaire, ajoutant que le chef du gouvernement doit maintenant expliquer à la population pourquoi il n'a pas atteint ses objectifs.
Steven Benoit a affirmé par ailleurs que le gouvernement pluriel n'a pas apporté la stabilité recherchée et plaidé en faveur d'un gouvernement formé exclusivement de membres des partis Lespwa (L'Espoir) et Lavalas.
"Des partis comme l'Organisation du Peuple en Lutte (OPL) et la Fusion peuvent se retrouver dans l'opposition, a dit le parlementaire qui appelle le chef de l'Etat à s'armer de courage et à ne redouter aucune opposition qui ne soit violente.
Le parlementaire a prôné d'un autre côté l'émergence en Haïti d'une nouvelle classe d'entrepreneurs.
"Il est anormal, a-t-il dit, que seuls quatre commerçants aient le monopole des commandes de riz pour nourrir plus de 8 millions de citoyens.
Il appelle le chef de l'Etat, René Préval, à commander dans l'immédiat et pendant les trois prochains mois, des produits alimentaires pour soulager la classe des plus défavorisés.
« La population est dans une situation de famine et attend de son gouvernement qu'il lui donne à manger », à dit Steven Benoît, estimant que le plan de relance de la production nationale proposé par le chef de l'Etat ne va pas résoudre dans l'immédiat les problèmes auxquels la population est confrontée.
Steven Benoit a rappelé que lors d'une rencontre avant la journée noire du 8 avril, entre le président, ses principaux conseillers, le président des deux chambres et les présidents des différentes commissions, on a banalisé sa proposition de distribution massive de nourriture à la population.
Une telle disposition aurait permis d'éviter les casses et les pillages enregistrés mardi, a-t-il fait savoir.
Ce sont en effet des dizaines de maisons de commerces, des stations services, des institutions de l'Etat qui ont été sévèrement frappés au cours de cette journée.
Le député a renouvelé jeudi la même proposition: la solution dans l'immédiat passe, a-t-il soutenu, par la distribution, pendant 3 mois, de nourriture en grande quantité à la population, pendant qu'on travaille sur le dossier de la production nationale". http://www.ahphaiti.org/ndujour.html

Les principales activités toujours paralysées dans le pays: l'ANADIPP demande à ses stations de rester fermées jusqu'à l'adoption de mesures de sécuri

Port-au-Prince, le 10 avril 2008 (AHP)- Les activités n'ont toujours pas repris dans différentes régions du pays, au lendemain du message du président de la république René Préval, appelant les manifestants contre la faim à quitter la rue et à mettre un terme aux actes de pillage.
L'administration publique, le commerce, les banques commerciales et les écoles n'ont toujours pas recommencé à fonctionner.
Le transport public n'a repris que timidement en raison du fait que les stations services sont restées fermés après le pillage de plusieurs d'entre elles au cours de la violente journée du 8 avril.
L'association des distributeurs de produits pétroliers (ANADIPP) a demandé en effet jeudi à ses stations de ne pas rouvrir tant que les autorités n'auront pas pris des disposition pour les sécuriser.
De leur côté, les petits commerçants éprouvent des difficultés à étaler leurs marchandises à cause des pressions dont ils affirment être l'objet. En raison de cette situation, certains de leurs produits commencent à entrer en pourriture.
"Nous devons faire face à nos obligations quotidiennes, alors que nos marchandises commencent à pourrir, se sont plaints des petits marchands qui accusent le chef de l'Etat de n'avoir rien annoncé de concret dans son message du 9 avril.
René Préval a redit que son gouvernement ne subventionnerait pas les produits importés, renvoyant tout le monde à la production nationale
Les petits détaillants estiment pourtant que le président devrait annoncer des mesures urgentes de nature à soulager dans l'immédiat la misère de la population.
Parallèlement, plusieurs dizaines d'étudiants de la faculté d'Ethnologie sont descendus dans les rues pour réclamer la baisse du coût de la vie.
Selon le porte-parole du GRAFNEH, Lucien Joseph, la démission du premier ministre Jacques Edouard Alexis est indispensable, "et nous resterons dans la rue jusqu'à ce qu'il parte", a-t-il menacé.
Lucien Joseph a fait savoir qu'une pause a été observée dans les manifestations pour empêcher la poursuite des actes de violence, les étudiants ayant été les premier à initier l'opération "jets de pierres" lors des toutes premières manifestations
Concernant les pneus allumés sur la chaussée, il a indiqué que le feu n'a rien à voir avec la violence mais est plutôt synonyme de la vie.
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Les Jésuites d'Haïti pressent les autorités...

Les Jésuites d'Haïti pressent les autorités politiques et les différents secteurs du pays à assumer leurs responsabilités et la communauté internationale à respecter ses engagements pour empêcher la descente aux enfers de la société haïtienne
Port-au-Prince, 10 avril 2008- (AHP)- La congrégation des Jésuites d'Haïti s'est déclarée jeudi interpellée par la "situation intolérable et révoltante" qui menace de faire sombrer le pays dans de nouveaux drames.
Dans un message remis à l'AHP, les Jésuites qui travaillent dans des domaines divers en Haïti, exhortent les responsables politiques à assumer pleinement leurs responsabilités.
Ils demandent au président de la république à prendre les disposition qui s'imposent pour rétablir la confiance et la paix et à engager une réforme en profondeur des institutions publiques pour mettre le pays sur la voie du développement.
Les Jésuites pressent aussi les hauts responsables de l'Etat (premier ministre , ministres, secrétaires d'Etat, directeurs généraux et parlementaires) à élaborer et à mettre en œuvre, sur le court terme et dans le plus bref délai, un programme d'urgence pour alléger les souffrances de la population, à utiliser sur le long terme, les ressources intellectuelles et les savoir-faire tant nationaux qu'étrangers en vue d'élaborer et de mettre en œuvre un vrai plan de développement national.
La communauté des jésuites d'Haïti appelle les partis et les organisations politiques à assumer leurs responsabilités de critique et de contrôle de l'action gouvernementale, à aider dans la recherche de solutions adaptées au drame que vit la société, à participer effectivement à la réforme de l'Etat pour sortir le pays de la honte et du marasme.
Les commerçants, les industriels, les importateurs, les banquiers et autres forces vives de la nation sont exhortés à apporter leur contribution à l'allègement des souffrances des concitoyens (nes) et à prendre conscience de la nécessité d'œuvrer ensemble pour aider Haïti à se mettre debout.
La communauté internationale, notamment , est accusé de ne pas honorer ses engagements vis-à-vis d'Haïti, notamment ses nombreuses promesses de coopération et de ne pas aider effectivement à sortir le pays du bourbier.
Les Jésuites soulignent par ailleurs que la misère du peuple haïtien aujourd'hui, ce sont ces millions d'haïtiens et d'haïtiennes victimes de la hausse vertigineuse des prix des produits de première nécessité et qui sont incapables de subvenir à leurs besoins les plus essentiels, même la nourriture.
"La baisse de la production nationale qui conduit à la famine, la paupérisation honteuse et insupportable des populations, la réapparition en force du phénomène du kidnapping et le désespoir des jeunes font également partie de la souffrance du peuple, soulignent encore les Jésuites qui citent également l'absence totale d'une opposition politique constructive, l'annihilation totale de la fonction politique du parlement aux moyens de procédés malhonnêtes tels que les pots de vin et la corruption, l'irresponsabilité de la communauté internationales qui n'a pas tenu ses promesses vis-à-vis d'Haïti, assistant cyniquement à la descente aux enfers de la société haïtienne.
Les Jésuites invitent "Toutes les composantes de la société, cadres religieux, éducateurs, étudiants, responsables et membres d'associations, syndicalistes, et ouvriers, artisans, petits commerçants, agriculteurs..., à se mettre debout "pour chercher ensemble les solutions aux problèmes de notre peuple".
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Des diplomates et des bailleurs de fonds internationaux promettent de fournir des moyens au gouvernement du premier ministre Jacques Edouard Alexis po

Port-au-Prince, 10 avril 2008- (AHP)- Des diplomates et des représentants des grands agences de financement en Haïti auraient promis ce jeudi au premier ministre Jacques Edouard Alexis de fournir des moyens à son gouvernement pour l'aider à faire face dans l'immédiat aux problèmes de la cherté de la vie qui ont provoqué ces derniers jours de violentes manifestations.
5 personnes ont été tuées aux Cayes (sud), alors que plus d'une cinquantaine de personnes ont été blessées à Port-au-Prince et dans la plupart des villes de province, sans compter les nombreux cas de pillage et de vandalisme ayant été commis.
Selon des sources généralement bien informées, cette assurance des représentants de la communauté internationale a été donnée lors d'une rencontre avec M. Alexis au siège du gouvernement dans le quartier de Bourdon à Port-au-Prince.
Ils auraient exprimé leurs inquiétudes quant à une dangereuse période d'aventure que pourrait ouvrir un éventuel départ de "ce bon technicien", alors qu'une réunion des bailleurs de fonds d'Haïti est prévue pour le 25 avril à Port-au-Prince.
"Si les violences et les pillages enregistrés ont été la conséquence du drame de la vie chère, nous allons fournir des moyens" aurait déclaré un diplomate, reconnaissant que l'aide fournie à Haïti n'a pas permis de régler les problèmes de fond.
Le gouvernement français a déjà annoncé l'octroi à Haïti d'une aide de plus d'1 million de dollars dont plus des 3/4 d'aide alimentaire.
Auparavant et seulement quelques heures après un message du président Préval, un groupe de 16 sénateurs ont sommé, dans une résolution, le premier ministre de démissionner dans les 24 heures, le menaçant de lui infliger un vote de censure dans le cas contraire,.
Des secteurs ayant réagi à ce discours ont fait savoir qu'il a totalement ignoré le conjoncturel qui est de résoudre dans l'immédiat le « primum vivere » de la population, privilégiant surtout le long terme, à savoir la production nationale.
Des sénateurs n'ayant pas été touchés dans le cadre de la résolution du groupe dit des 16, ont indiqué qu'il s'agit d'une décision hâtive et prématurée aux relents politiciens, puisqu'elle n'a même pas donné 24 heures à la population pour digérer le discours du chef de l'Etat.
En outre, la demande des 16 est jugée inconstitutionnelle, vu que le Sénat ne peut donner d'ultimatum a un autre pouvoir indépendant (Exécutif ) en la personne du premier ministre Alexis.
Pour sa part, le vice-président de la commission anti-corruption de la chambre basse, Steven Benoit estime que le premier ministre n'a pas beaucoup de marge de manœuvre, vu la détérioration accélérée de la situation, mais il dit croire que ce dernier est utilisé comme bouc-émissaire, puisque dans le cadre de toutes les actions qu'il a posées ou qu'il n'a pas posées, il a eu l'aval et le support de son président (Préval).
" On veut griller le premier ministre", a-t-il lancé, ajoutant que des proches et des conseillers du président ne l'aiment pas et voudraient le voir tomber à leur propre avantage.
Steven Benoit a rappelé que lors d'une rencontre avant la journée noire du 8 avril, entre le président, ses principaux conseillers, le président des deux chambres et les présidents des différentes commissions, on a banalisé sa proposition de distribution massive de nourriture à la population,
Le député renouvelle aujourd'hui la même proposition: "la solution dans l'immédiat passe par la distribution, pendant 3 mois, de nourriture en grande quantité à la population, pendant qu'on travaille sur le dossier de la production nationale".

http://www.ahphaiti.org/ndujour.html

Retour au calme dans la région métropolitaine

Une accalmie a été enregistrée depuis jeudi dans la région métropolitaine ce qui a permis à certaines personnes d’acheter des produits alimentaires dans les rares marchés ouverts.
Le maire de Port-au-Prince, Jean Yves Jason Muscadin, a annoncé hier la reprise des activités visant à nettoyer la capitale après 72 heures de violence. Il fait état de l’appui de la Mairie aux entrepreneurs victimes les invitant à obtenir un constat d’un juge de paix dans le meilleur délai. Selon le maire un bureau de doléances sera installé au local de la chambre de commerce.
La direction des ressources fiscales de la mairie de Port-au-Prince a été pillée par des casseurs, confirme le maire qui lance un appel au calme aux Port-au-Princiens.
Dans le même temps, des étudiants ont manifesté leur intention de reprendre les manifestations antigouvernementales dans la capitale. Les forces de l’ordre sont intervenus rapidement au champ de Mars pour disperser la manifestation des étudiants.
Preuve d’un retour au calme à la capitale, le contingent de casques bleus appelé en renfort pour assurer la sécurité du palais national n’était plus visible jeudi après midi.
Dans les communes de Gressier et de Carrefour des stations à essence fonctionnaient et des véhicules étaient remarqués dans les rues hier après midi.
Une réunion spéciale entre le premier ministre et des ambassadeurs aurait permis d’obtenir un engagement de la communauté internationale à hauteur de 4 milliards de gourdes pour financer le programme d’urgence du gouvernement.
Pendant ce temps, de nouvelles manifestations antigouvernementales ont été enregistrées dans plusieurs villes de province telles Mirebalais, Jacmel, Bonbon, Saint-Marc, Petit-Goave, Grand- Goave, Leogane, Gonaïves, Miragoane.
La ville des Cayes a connu hier une journée calme au cours de laquelle le marché public et le transport en commun ont fonctionné. La ville de Hinche a enregistré sa première manifestation contre la vie chère, quelques heures après le discours du chef de l’état. Une nouvelle manifestation a été organisée dans la ville de Jacmel où des milliers de personnes avaient gagné les rues.
L’évêque du sud est, Guyre Poulard, condamne les actes de violence et estime qu’elles sont les conséquences des déclarations ironiques du chef de l’état à l’égard de la misère de la population.
Le prélat espère que le gouvernement et tous les secteurs oeuvrent afin d’empêcher que la situation dégénère d’avantage. " Le gouvernement doit dire un mot à la population qui vit dans une misère extrême", argue t-il.
http://www.metropolehaiti.com/metropole/full_une_fr.php?id=13662