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vendredi 18 avril 2008

Jacques-Edouard Alexis "reste au service du pays" et souhaite la désignation rapide de son successeur

Le Premier ministre sortant annonce par ailleurs la poursuite de l’enquête ouverte sur le meurtre du policier nigérian
vendredi 18 avril 2008,
Radio Kiskeya

Le Premier ministre démissionnaire Jacques-Edouard Alexis a émis vendredi le vœu que son successeur sera rapidement désigné et un nouveau gouvernement formé en s’inclinant devant la décision du Sénat de l’écarter, mais s’est déclaré à nouveau prêt à servir le pays.
"Au-delà des individus, au-delà des personnes, l’important aujourd’hui c’est de conjuguer tous les efforts en vue de permettre à Haïti de retrouver la voie de la paix et de la stabilité", a estimé Alexis dans ses premières déclarations publiques depuis son éjection samedi dernier. Interrogé par des journalistes en marge des funérailles d’un policier onusien assassiné le jour même de l’interpellation du gouvernement au Parlement, il a indiqué qu’il restait "prêt à servir son pays à tous les niveaux" et laissait son poste "sans état d’âme". Ses départs antérieurs du décanat de la faculté d’agronomie de l’Université d’Etat d’Haïti et de la Primature, en 2001, s’étaient déroulés dans le même état d’esprit, dit-il.
"C’est dommage que je parte dans ces conditions, mais le pays n’a rien perdu", a poursuivi Jacques-Edouard Alexis en faisant remarquer que le vote de censure qui lui a été infligé était "l’expression du jeu constitutionnel et démocratique". Il a aussitôt précisé que sa lettre de démission rédigée dans les heures ayant suivi la décision des 16 Sénateurs de la nouvelle majorité avait été acheminée au Président René Préval lundi.
Emporté par la crise qu’avaient engendrée de violentes manifestations de rue contre la faim, le chef du gouvernement sortant a reconnu que tout le travail de son équipe a été balayé en quelques jours.
M. Alexis, qui liquide depuis une semaine les affaires courantes pendant que le chef de l’Etat multiplie les consultations politiques, a par ailleurs promis que les assassins du policier nigérian Aminu Nagya seront retrouvés et punis conformément à la loi. Rappelant que l’ordre démocratique ne pouvait pas s’accomoder de l’impunité, il a affirmé que la Police Nationale et la Mission de stabilisation de l’ONU (MINUSTAH) menaient l’enquête conjointement sur ce meurtre.
Pour sa part, le chef de la police judiciaire (DCPJ, Frantz Thermilus, a assuré que les investigateurs étaient sur de bonnes pistes et déterminés à identifier les vrais coupables. Déplorant la mort du membre de la police des Nations Unies (UNPOL), le commissaire Thermilus a souligné que les enquêtes criminelles peuvent durer des années voire plusieurs siècles à l’image de celle menée depuis longtemps en Angleterre afin de découvrir l’épais mystère entourant le célèbre tueur en série "Jacques l’éventreur".
Outre Jacques-Edouard Alexis, le ministre de l’intérieur, Paul Antoine Bien-Aimé, le secrétaire d’Etat à la sécurité publique, Eucher-Luc Joseph, le directeur général de la PNH, Mario Andrésol et le Représentant spécial du Secrétaire général de l’ONU pour Haïti, Hédi Annabi ont également assisté aux funérailles de Nagya au camp de la MINUSTAH.
Les circonstances de son décès près de la cathédrale de Port-au-Prince (centre) restent non élucidées tout comme les violences que des marchands ont accusé des casques bleus nigérians d’avoir exercé contre eux en intervenant sur le théâtre de l’incident. spp/Radio Kiskeya
http://www.radiokiskeya.com/spip.php?article4945
Commentaires :
L’état d’Haïti est suffisamment pour que de citoyens sensés exigent et demandent un retrait total des affaires du pays d’un homme disposant de l’aura de Jacques Edouard Alexis. (Nous ne le connaissons pas personnellement. Qui pis est nous ne savons rien de lui, cependant nous avons prêté nos services pendant notre séjour en Haïti à l’université Quisqueya une institution de sa création).
Si nous le foutons à la porte, des institutions internationales beaucoup plus intelligentes et plus pratiques que nous ne tarderons pas à lui faire un pont d’or pour le récupérer.
Au-delà des actions et de l’activité indispensables des organisations populaires ; bien au-delà des discours de circonstances ponctués de menaces des associations syndicales ; bien au-delà des diatribes politiciennes, le salut d’Haïti passe définitivement par le choix et l’utilisation de ces compétences dans un cadre mieux défini avec des démarcations exactes entre les droits et les devoirs.
Fort de ce constat nous ne pouvons qu’applaudir ces déclarations.. Cependant, comme nous avons l’habitude de le faire, le futur politique de Monsieur Alexis passe nécessairement par une attitude de rupture et de modernisation de la façon de pensée et d’agir. Les plus érudits parleront de changement de mentalité, phrase et formule bateau dont on ne peut que critiquer la portée dans certaines circonstances.
Les scènes qui présentent des gens massés devant le parlement craint des « vivas » et des » ALEXIS OU LA MORT », des voix qui interrompent des cérémonies solennelles pour scander des ALEXIS 2011 ; ne font que présager une volonté de continuité sur des bases bancales faibles et dépassées.
Le JPPisme n’a pas encore pondu une formule ni pour maintenir un gouvernement au pouvoir ni pour résoudre les problème de cette nation pathétique.
Alors Monsieur Alexis prenez du recul bienvenu au monde du travail sérieux et articulé dans le sens de la collectivité haïtienne qui attend encore un autre héros non de pacotille. Faites le grand saut vers la rupture et la modernisation de la pensée et de l’action.

Visite du maire de Montréal à Port-au-Prince en relation avec la crise alimentaire prévalant dans la capitale haïtienne

Il répond à l’appel de son homologue haïtien, Jean Yves Jason
vendredi 18 avril 2008,
Radio Kiskeya
Le maire de Montréal, M. Gérald Tremblay, effectuera une visite à Port-au-Prince du 20 au 22 avril, en réponse à l’invitation de son homologue haïtien Muscadin Jean-Yves Jason et du Président d’Haïti, M. René Préval, informe un communiqué du cabinet du maire montréalais.
« Je suis conscient de la situation qui prévaut présentement à Port-au-Prince relativement à la crise alimentaire. Il faut être réaliste face au rôle qu’une ville comme Montréal peut jouer quant à la résolution de cette situation. Toutefois, il m’apparaît essentiel, particulièrement en ces moments difficiles, de réitérer notre solidarité envers le peuple haïtien et de maintenir notre soutien en fonction de nos capacités et de nos moyens », a déclaré le maire de Montréal.
« Je compte profiter de cette visite pour réaffirmer au maire Jason la volonté de la Ville de Montréal de poursuivre les efforts que nous avons amorcés dans le cadre du Protocole de coopération s’échelonnant sur cinq ans que nous avons signé à Montréal, en décembre dernier », a ajouté M. Tremblay.
« Les actions entreprises dans le cadre du Plan d’action 2008 de ce protocole aideront la mairie de Port-au-Prince à faire face à certains des autres enjeux majeurs auxquels cette ville est confrontée, notamment en matière de gouvernance et de services aux citoyens. La coopération internationale doit passer par des actions concrètes et avoir des résultats tangibles. C’est ce que nous réalisons à travers cette entente, notamment en transmettant notre expertise dans le domaine de la gestion des déchets, en travaillant à la revitalisation de quartiers ciblés ou encore en réhabilitant des infrastructures. Nous comptons appuyer, à la mesure de nos moyens, les efforts de la mairie de Port-au-Prince. En espérant que ce geste puisse en inspirer d’autres », a-t-il ajouté.
Au cours de sa visite, M. Tremblay s’entretiendra notamment avec le président d’Haïti, M. René Préval ainsi qu’avec le maire de Port-au-Prince. Il aura également l’occasion de remercier les policiers et policières du Service de police de la Ville de Montréal (SPVM) présentement en mission dans le pays et qui réalisent un travail de formation exceptionnel. Lors de sa visite le maire s’adressera aux membres de la Chambre de commerce et d’Industrie haïtiano-canadienne. Le maire de Montréal prévoit également de rencontrer des Organisations Non Gouvernementales montréalaises actives à Port-au-Prince.
Le maire Gérald Tremblay avait déjà rencontré le chef de l’Etat haïtien, René Préval, lors de la visite effectuée par ce dernier au Canada en avril 2006, avant sa prestation de serment pour un second mandat présidentiel.
Un fort contingent de policiers canadiens, dont des retraités s’étant portés volontaires, font partie de la police de l’ONU en Haïti (UNPOL). Ils sont particulièrement impliqués dans des programmes de formation et de renforcement de la Police Nationale d’Haïti. [jmd/RK]
http://www.radiokiskeya.com/spip.php?article4942

Le secrétaire d’Etat dominicain de l’Agriculture accuse le gouvernement haïtien de faire obstacle à la reprise des exportations vers Haïti de produits

Le gouvernement haïtien et la FAO auraient constaté la disparition du virus de la grippe aviaire en République dominicaine, selon Chio Jimenez
vendredi 18 avril 2008,
Radio Kiskeya

Le secrétaire d’Etat dominicain de l’Agriculture, Chio Jimenez, a accusé vendredi le gouvernement haïtien de s’opposer à la reprise des exportations vers Haïti de produits avicoles dominicains, en dépit du constat effectué par Haïti et l’Organisation des Nations Unies pour l’Agriculture et l’Alimentation (FAO) de la disparition du virus de la grippe aviaire en territoire dominicain.
Le secrétaire d’Etat dominicain affirme que des inspections réalisées par des experts de l’Organisation des Nations Unies pour l’Agriculture et l’Alimentation (FAO) ont confirmé l’inexistence du virus, alors que, parallèlement, les autorités sanitaires dominicaines ont adopté toutes les mesures en vue d’empêcher la réapparition de celui-ci.
Il existe un rapport étroit entre les récentes émeutes de la faim en Haïti et l’arrêt par ce pays des importations de poules et d’œufs dominicains. La permanence de cette situation aggravera encore davantage la crise alimentaire en Haïti, selon Chio Jimenez, cité par l’agence en ligne dominicaine « Espacinsular », dans son édition du vendredi 18 avril 2008.
Les mesures d’interdiction d’importations de produits avicoles dominicains adoptées par le gouvernement haïtien sont encore en vigueur, en dépit du fait qu’il ait été rapporté que ces produits continuent d’entrer en territoire haïtien par des zones non contrôlées de la frontière entre les deux pays. [jmd/RK]
http://www.radiokiskeya.com/spip.php?article4943

Haïti-Crise : Un plan d’action sur 6 mois pour faire face aux problèmes d’insuffisances alimentaires

Vendredi 18 avril 2008
P-au-P., 18 avr. 08 [AlterPresse] --- Le représentant résident en Haïti du Programme des Nations Unies pour le développement (Pnud), le Français Joël Boutroue, annonce la finalisation d’un plan gouvernemental d’action sur 6 mois pour faire face aux problèmes d’insuffisances alimentaires dans des zones spécifiques du pays.
Ce plan, dont la réalisation est appuyée par le PNUD, doit permettre de poser les premiers jalons vers une relance plus dynamique du développement général du pays, indique Boutroue.
La crise alimentaire qui vient d’éclater en Haïti, a fait surgir « une volonté politique » et permis de mettre en place « une véritable stratégie de développement agricole, ce qui est nécessaire » pour ce pays, ajoute-t-il.
A ce jour, Joël Boutroue indique que les Nations Unies ont pu identifier quelque 25 millions de dollars pour mettre à exécution ce plan d’action pour lequel plus de ressources devront etre mobilisées au niveau international.
Mamadou Mbaye, du Programme alimentaire mondial (Pam), affirme avoir l’espoir que les ressources promises par les bailleurs de fonds seront à même de soulager la misère de la population en attendant la mise à exécution de programmes sur le long terme.
Le Pam cherche a mobiliser 45 millions de de dollars pour son programme 2008. Pour le moment, il dispose d’un stock de 8.000 tonnes de nourriture en Haïti qui seront distribuées dans les prochains jours, principalement dans les départements du Nord, du Nord-est, de l’Ouest, de l’Artibonite et du Plateau Central, apprend-on. 550.000 personnes, dont des enfants, des femmes enceintes et des personnes vivant avec le virus du Sida, devraient bénéficier de cette assistance.
En fonction du niveau de ses ressources, le PAM compte étendre ses programmes dans les départements du Nord-ouest et du Sud-est ainsi que des projets de « vivres-contre-travail » dans le cadre d’activités à haute intensité de main-d’œuvre.
Le Fonds des Nations Unies pour l’enfance (UNICEF) entend, pour sa part, doubler l’effectif de son programme de lutte contre la malnutrition des enfants, qui doit maintenant toucher 10.000 enfants. L’organisme prévoit d’élargir son programme d’eau et d’assainissement d’une valeur de 1.600.000 dollars américains au Nord-Ouest et à l’Artibonite.
L’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) annonce une aide de 800.000 dollars américains consacres a l’horticulture, la production de composte et l’élevage de poules au profit de 2.000 familles haïtiennes, dont plus de la moitié réside dans des quartiers populaires de Port-au-Prince.
D’autre part, la FAO indique qu’elle contribuera à la relance de la production agricole en fournissant des fonds à 12.500 familles rurales touchées par la crise dans les Nippes et dans l’Ouest, tout en engageant dans le Sud des actions en faveur de 3.500 familles situées dans des zones vulnérables de montagnes.
Les Nations Unies renforceront leurs projets à haute intensité de main-d’œuvre dans les quartiers sensibles et sur les bassins versants, en vue de générer des revenus dans les communautés et permettre aux familles d’augmenter leurs capacités à faire face à leurs dépenses. [gp apr 18/04/07 04:00]
http://www.alterpresse.org/spip.php?article7162

L'esprit de Toussaint Louverture...Par Aimé Césaire

Nous publions un extrait de la pièce «Toussaint Louverture» d'Aimé Césaire. Il y aborde une figure fascinante de l'histoire d'Haïti qui, selon ses propres termes, est le premier pays où s'est noué le grand problème que le XXe siècle s'essouffle à résoudre, le problème colonial, et le premier pays où il s'est dénoué.
Plus que le Môle Saint-Nicolas, plus que la Crête-à-Pierrot, plus que les fortifications dont était hérissée la vieille île des flibustiers, ce qui à Saint-Domingue résista à la puissance française, au feu de ses canons et à la charge de ses soldats, ce fut l'esprit de Toussaint Louverture, l'éprit forgé par Toussaint Louverture.
Il est de mode aujourd'hui chez les Haïtiens de diminuer Toussaint, pour grandir Dessalines. Il ne saurait être question de nier les mérites de Dessalines ni les lacunes de Toussaint.Mais on peut clore le débat d'un mot : au commencement est Toussaint Louverture et, sans Toussaint, il n'y aurait point eu de Dessalines, cette continuation. Bien sûr la situation historique de Toussaint est malaisée, comme celle de tous les hommes de transition. Mais elle est grande, irremplaçable : cet homme comme nul autre constitue une articulation historique. En tout cas, il y a un bon moyen d'apprécier son rôle, et sa valeur. C'est de lui appliquer le critère cher à Péguy : de mesurer de quel étiage il a fait monter le moyen de son pays, le niveau de conscience de son peuple. On avait légué des bandes. Il en avait fait une armée. On lui avait laissé une jacquerie. Il en avait fait une Révolution ; une population, il en avait fait un peuple. Une colonie, il en avait fait un Etat : mieux, une nation. Qu'on le veuille ou non : tout, dans ce pays, converge vers Toussaint, et de nouveau irradie de lui. C'est bien un centre que Toussaint Louverture. Le centre de l'histoire haïtienne, le centre sans doute de l'histoire antillaise. Quand, pour la première fois, il fit irruption sur la scène historique, bien des mouvements étaient en train ; commencés par d'autres, mais arrêtés à mi-course, languides, impuissants à s'achever le mouvement blanc vers l'autonomie et la liberté commerciale; le mouvement mulâtre vers la légalité sociale ; le mouvement nègre vers la liberté. Tous ces mouvements, Toussait les unit, les continua les approfondit. Quand il s'en alla, le triple mouvement était achevé ou en passe de l'être.
A vrai dire, avec lui, s'en allait Saint-Domingue. Mais c'est que Haïti était née. La première de toutes les nations noires.

(1) Extrait de Toussaint Louverture, Editions Présence Africaine
Aimé Césaire
http://www.lenouvelliste.com/article.php?PubID=1&ArticleID=56568&PubDate=2008-04-17

5 millions de poules par an à 3 gourdes le poulet !

La Direction de la production animale du ministère de l'Agriculture se prépare à relancer la production agricole grâce à une série de mesures qui permettront au pays de retrouver le rythme de production d'avant 1994, selon une déclaration faite par Jean Maurice Déjean, directeur de la production animale, au micro de Robenson Sanon sur Magik 9.
Avant cette date, selon le technicien, le pays produisait environ 5 millions de poules blanches par année. Aujourd'hui, il en produit seulement 1 million, une quantité inférieure à la demande pour la consommation. Il s'agit donc de retrouver le rythme d'antan, avance-t-il.
Afin d'atteindre cet objectif, le Trésor Public serait prêt à financer le projet estimé à 15 millions de gourdes. L'agronome Jean Maurice Déjean envisage cette relance de la production agricole grâce à la modernisation du système de production animale en collaboration avec les industriels et le secteur paysan.
Par ailleurs, la section de la production animale se penche sur la relance de la production porcine à partir du centre de reproduction situé à Thomassin 42.
L'État disposerait de 2 millions de gourdes à cet effet, somme insuffisante cependant, selon le technicien, le centre ayant été sérieusement endommagé après le 29 février 2004.
Les sommes avancées par l'agronome Déjean font cependant sourire ceux qui sont un peu informés des coûts de la production animale.
http://www.lenouvelliste.com/article.php?PubID=1&ArticleID=56594&PubDate=2008-04-18

L’ONU annonce la mobilisation de ses agences face à l’insécurité alimentaire en Haïti

8.000 tonnes de nourriture seront notamment distribuées par le PAM, a indiqué la porte-parole du Secrétaire général
Jeudi 17 avril 2008
Radio Kiskeya
L’équipe de pays des Nations Unies en Haïti a adopté des mesures d’urgence en vue de faire face à l’insécurité alimentaire touchant le pays et à l’origine de violentes émeutes la semaine dernière, a annoncé jeudi à New York la porte-parole du Secrétaire général de l’ONU, l’haïtienne Michèle Montas.
"Le bureau du Programme alimentaire mondial (PAM) en Haïti va distribuer quelque 8.000 tonnes de nourriture au cours des prochains jours dans les régions du nord, de l’ouest et du centre ", a affirmé la porte-parole de Ban Ki-moon lors de son point de presse quotidien.
Cette intervention de l’agence alimentaire onusienne visera en priorité les enfants, les femmes enceintes et les mères allaitantes. Parallèlement, le Fonds des Nations Unies pour l’enfance (UNICEF) se propose de doubler ses programmes de nutrition dans le cadre de la lutte contre la malnutrition infantile.
D’autre part, le PAM consacrera 1,6 millions de dollars à la fourniture d’eau et d’installations sanitaires dans le nord-est d’Haïti et dans la région de l’Artibonite (nord).
Michèle Montas a aussi indiqué que la Mission de stabilisation des Nations Unies (MINUSTAH) et le PAM continuent dans le même temps d’apporter leur soutien à divers programmes de création d’emplois. Grâce à un budget de 2,3 millions de dollars, quelque 2,500 haïtiens bénéficient d’un emploi.
Théâtre de graves violences provoquées initialement par la hausse vertigineuse des prix de l’alimentation, Haïti compte 70% de chômeurs sur une population de 8 millions d’habitants composée majoritairement de jeunes. spp/Radio Kiskeya
http://www.radiokiskeya.com/spip.php?article4940

La crise alimentaire en Haïti a réveillé le monde, selon le Président brésilien

Luiz Inàcio Lula da Silva croit que la dramatisation de la situation des derniers jours portera la communauté internationale à agir à l’échelle planétaire
Jeudi 17 avril 2008,
Radio Kiskeya

Le Président brésilien Luiz Inàcio Lula da Silva a estimé jeudi que les troubles provoqués en Haïti et dans d’autres pays par l’escalade des prix alimentaires est en train de porter le monde à se réveiller afin de s’engager dans une lutte sans merci contre la pauvreté, rapporte la presse brésilienne.
"Il était nécessaire de voir des scènes dramatiques pour que la communauté internationale se réveille en urgence et se mette à chercher une solution au défi de la pauvreté", a déclaré Lula lors d’un déjeûner de travail avec la Présidente indienne, Patribha Patil, en visite au Brésil.
Plus loin, le chef de l’Etat brésilien a souligné que l’envolée des prix montre que le monde est "faiblement équipé pour affronter et solutionner le pire fléau de notre temps, la faim". Il en a profité pour annoncer sa participation lundi prochain au Ghana à une conférence internationale destinée à la mise en place de mécanimes devant permettre d’affronter des situations de pénurie alimentaire et d’éviter des crises semblables à celle d’Haïti.
Pour sa part, Mme Patil, qui effectue son premier voyage à l’étranger depuis son accession au pouvoir l’année dernière, a fait l’éloge de "Faim zéro", l’un des programmes phares de la politique sociale du chef de l’Etat brésilien en faveur de ses concitoyens les plus pauvres.
Luiz Inàcio Lula da Silva doit effectuer une nouvelle visite officielle en Haïti à la fin du mois de mai. Il était déjà venu à Port-au-Prince en août 2004 en compagnie des vedetes de la sélection brésilienne de football dont Ronaldo Luiz Nazario da Lima et Ronaldinho Gaucho.
Le Brésil commande depuis quatre ans la Mission de stabilisation de l’ONU (MINUSTAH) qui compte quelque 9.000 militaires et policiers internationaux. spp/Radio Kiskeya

http://www.radiokiskeya.com/spip.php?article4939

Haïti : Le chef de la MINUSTAH invite à affronter la vie chère

Jeudi 17 avril 2008
P-au-P, 17 avr. 08 [AlterPresse] --- En Haïti, la priorité de l’heure c’est de voler au secours des populations les plus défavorisées, grandement affectées par les problèmes de la vie chère, estime le chef civil de la Mission de stabilisation de l’Onu en Haïti (Minustah), le diplomate tunisien Hédi Annabi.
« La priorité c’est de venir en aide aux populations les plus défavorisées et de jeter, parallèlement, les bases d’un progrès économique et social plus durable qui permettront à Haïti de trouver toute sa place au sein de la communauté des Etats de la Caraïbe et de la région dans son ensemble », déclare Hédi Annabi, en conférence de presse ce 17 avril 2008.
Tout en déplorant les incidents qui ont ponctué, la semaine dernière, les manifestations populaires contre la hausse vertigineuse des prix des produits alimentaires, Annabi affirme haut et fort que « ce pays ne mérite pas qu’on lui impose des souffrances et des épreuves supplémentaires ».
Après ces « moments affligeants », le chef civil de la Minustah reconnaît que « le calme est certes revenu, mais c’est un calme précaire ».
Aujourd’hui, il convient, selon lui, de conjuguer les efforts en vue de la stabilisation du pays. « Il ne saurait y avoir de progrès sans stabilité. La stabilité c’est le droit à la sécurité, la sécurité dans toutes ses dimensions : physique, économiques, alimentaires, sociales », précise Hédi Annabi.
Pour calmer la colère de la population, qui s’était soulevée contre le phénomène de la vie chère qualifié de « Chlorox », le président René Préval a trouvé un compromis avec les importateurs qui consiste en une réduction de 8 dollars américains sur le prix du sac de riz, précédemment vendu à 51 dollars.
D’autres mesures, quoique à long et à moyen terme, ont été annoncées par le chef de l’Etat en vue d’alléger les souffrances de la population.
Hédi Annabi, qui croit que ces actions pourraient permettre au pays de gagner la lutte contre la cherté de la vie, indique que cela sera possible dans la mesure où les institutions fonctionnent. [do gp apr 17/04/2008 15 :00]
http://www.alterpresse.org/spip.php?article7159

Haïti : L’Onu presse les autorités de choisir un nouveau premier ministre

Jeudi 17 avril 2008
P-au-P, 17 avr. 08 [AlterPresse] --- Les Nations Unies ont appelé, ce 17 avril 2008, les autorités haïtiennes à nommer, au plus vite, un gouvernement pour succéder à l’équipe de Jacques Edouard Alexis, censurée, le 12 avril 2008, par l’Assemblée des sénateurs.
« Il est (…) nécessaire de désigner au plus vite un premier ministre et un nouveau gouvernement », a lancé Hédi Annabi, chef civil de la Mission de stabilisation des Nations Unies en Haïti (Minustah) lors d’une conférence de presse ce 17 avril à Port-au-Prince.
Refusant de se prononcer sur la censure de Jacques Edouard Alexis et le profil souhaité du premier ministre à désigner, Hédi Annabi estime que pour l’heure, « la priorité c’est de venir en aide aux populations les plus défavorisées et de jeter, parallèlement, les bases d’un progrès économique et social plus durable ».
Alors que s’installe en Haiti un « calme précaire », le chef civil de la MINUSTAH invite les différents secteurs du pays à « travailler en harmonie dans l’intérêt général, dans l’intérêt supérieur du pays ». Il juge indispensable la matérialisation de la devise haïtienne « L’union fait la force » et l’établissement en Haiti d’un « pacte de stabilité et de progrès ».
Aux yeux de Annabi, la désunion, le désordre, « ne feront qu’aggraver la misère du pays ». Il faut, préconise-t-il, « conjuguer les efforts pour remettre le pays au travail », ce qui permettra à terme d’assurer la stabilité et le progrès. « Il ne peut y avoir de progrès sans stabilité », martèle-t-il.
Le chef civil de la Minustah accueille favorablement les dispositions de l’administration du président René Preval pour faire face à la cherté de la vie. Il pense qu’il faut rapidement mettre en œuvre des mesures annoncées par le chef de l’État en vue de relancer la production nationale, créer des emplois augmenter les investissements.
« Ce sont ces actions qui permettront de gagner la bataille contre la vie chère”, renchérit-il.
D’autre part, à propos de la gestion des récents troubles par la MINUSTAH, Annabi exprime sa satisfaction du comportement des casques bleus.
Un mort et 15 blessés ont été enregistrés dans les rangs de la MINUSTAH durant la période de violentes protestations qui vient de secouer Haiti. [do gp apr 17/04/2008 13 :45]
http://www.alterpresse.org/spip.php?article7157