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mardi 29 avril 2008

Jackson lance à Port-au-Prince un appel à la solidarité internationale en faveur d’Haïti

Au Palais National, au Parlement et à Cité Soleil, le pasteur afro-américain a promis de multiplier les initiatives contre la crise alimentaire, en faveur de des sans-papiers haïtiens aux Etats-Unis et de l’annulation de la dette d’Haïti
lundi 28 avril 2008,
Radio Kiskeya

Jesse Jackson, a appelé lundi à la solidarité des Etats-Unis et du monde envers Haïti touchée de plein fouet par une crise alimentaire, lors d’une visite de plus de 24 heures au cours de laquelle le pasteur noir américain a eu des entretiens avec le Président René Préval, le président du Sénat, Kelly Bastien et s’est rendu à Cité Soleil (banlieue nord de Port-au-Prince).
Au cours de son passage au Parlement, M. Jackson, arrivé dimanche à la tête d’une importante délégation, a annoncé avoir entrepris des démarches auprès des leaders politiques et religieux américains en vue de permettre à Haïti de recevoir à des conditions préférentielles du riz, d’autres productions céeréalières et de l’huile de cuisine. "Un sac de riz produit aux Etats-Unis coûte 60 dollars et est hors de portée des haïtiens dont 80% vivent avec moins de deux dollars par jour", s’est plaint le célèbre leader afro-américain.
Sur cette même lancée, il a appelé les institutions financières internationales à éliminer la dette externe d’Haïti estimée à quelque 1,5 milliard de dollars. Anisi, le montant du service de la dette qui se chiffre à 70 millions de dollars l’an serait consacré à des investissements dans le domaine des infrastructures, de l’agriculture, de la santé et de l’éducation au profit des plus pauvres.
D’autre part, le révérend Jackson a exhorté le gouvernement américain et le Congrès (Parlement) à adopter une deuxième version de la loi HOPE (loi d’opportunité haïtienne hémisphérique à travers l’encouragement au partenariat). Une telle initiative, dit-il, aiderait Haïti à créer des milliers d’emplois dans le secteur de la sous-traitance grâce à une exploitation pendant plusieurs années de l’exonération des droits de douane dont bénéficient sur le marché américain les produits textiles et pièces d’automobile frabriqués dans le pays.
Jesse Jackson a aussi réclamé l’extension aux réfugiés haïtiens du droit d’asile accordé aux boat people cubains une fois arrivés sur le territoire américain. Il estime que ce permis séjour est l’un des volets de la "dette morale"qu’ont les Etats-Unis envers Haïti. Il rappelle à ce propos la participation héroïque, en 1776, de soldats haïtiens à la guerre de l’indépendance des Etats-Unis qui permit notamment d’arracher les territoires du Mississipi aux troupes de l’empereur français Napoléon Bonaparte.
Le militant américain et ancien compagnon de lutte du pasteur Martin Luther King en a profité pour dénoncer les folles dépenses militaires de l’administration Bush destinées à soutenir l’effort de guerre en Irak. Il souligne qu’une bonne partie de ces fonds pourrait servir à aider au développement de pays pauvres comme Haïti.
Lors de sa rencontre avec le Président Préval au Palais National, le dirigeant afro-américain a renouvelé son appui aux autorités haïtiennes confrontées à une grave crise alimentaire à l’origine d’une mobilisation sociale violente et de la destitution du premier ministre Jacques-Edouard Alexis. Outre la question des prix des denrées alimentaires, Jesse Jackson a identifié parmi les priorités, l’intensification de la coopération haïtiano-américaine dans le cadre de la lutte contre le narcotrafic. Il a enfin promis d’écrire aux deux candidats à l’investiture démocrate pour la présidentielle de novembre, les Sénateurs Barack Obama et Hillary Clinton, afin de les porter à s’engager vis-à-vis d’Haïti.
M. Jackson a également effectué une tournée dans le bidonville de Cité Soleil pour se rendre compte des conditions infra-humaines dans lesquelles vit la population. Il a notamment visité la mairie, l’hôpital Sainte-Catherine Labouré et s’est entretenu avec des habitants de plusieurs quartiers où il a été chaleureusement accueilli.
La délégation présidée par Jesse Jackson comprend des pasteurs dont les églises comptent des milliers de fidèles haïtiens.
Avant son arrivée à Port-au-Prince, le révérend avait rencontré en Floride de nombreux leaders de la communauté hatiano-américaine et avait fait un véritable plaidoyer en faveur d’Haïti. spp/Radio Kiskeya
http://www.radiokiskeya.com/spip.php?article4977

Un coopérant français retenu 72 heures après son enlèvement

Les ravisseurs de Jean-michel Morin réclament une forte rançon ; les autorités françaises et la police haïtienne mobilisées ; multiplication des rapts à Port-au-Prince
lundi 28 avril 2008,
Radio Kiskeya

Un fonctionnaire français d’origine guadeloupéenne, Jean-Michel Morin, enlevé vendredi à Port-au-Prince, était encore lundi aux mains de ses ravisseurs qui exigeaient une forte rançon contre sa libération, a indiqué la Police Nationale à Radio Kiskeya.
L’otage a été kidnappé au moment où il sortait d’un restaurant à Pétion-Ville (banlieue est), selon le porte-parole de la PNH, le commissaire Frantz Lerebours. Il s’est refusé à révéler les informations dont les forces de l’ordre seraient en possession afin de protéger la vie de M. Morin encore en captivité.
Pour sa part, le commissaire François Dossous, responsable de la cellule anti-enlèvement de la PNH, a déclaré que le ressortissant français était en bonne forme et pourrait recouvrer la liberté bientôt. "Nous avons pu entrer en contact à plusieurs reprises avec l’otage. Il est en santé", a indiqué le commissaire avant d’ajouter "nous sommes sur la bonne voie, nous avons pris contact avec l’ambassade de France à ce sujet. Nous espérons arriver à un dénouement sous peu".
A Paris, le Quai d’Orsay a confirmé la prise d’otage et son mobile crapuleux en recommandant la prudence dans la conduite de l’affaire. "Nous confirmons qu’un ressortissant français a été enlevé en Haïti. Notre ambassade est en contact avec les autorités haïtiennes. Comme vous le savez, la discrétion s’impose dans ce type d’affaires", a affirmé Pascale Andreani, porte-parole du ministère des Affaires étrangères.
Dimanche soir, les ravisseurs de Jean-Michel Morin réclamaient une rançon de 200.000 dollars contre 500.000 quelques heures auparavant.
Travaillant pour l’Agence française de développement depuis février dernier, le fonctionnaire était en détachement au ministère des Travaux publics, transport et communications (TPTC).
Par ailleurs, la police a confirmé la libération le 26 avril dans la localité de Douret, à Kenscoff (banlieue est de la capitale) de Marie-Florence Roy Daniel, 67 ans, une femme issue d’une importante famille du secteur privé des affaires qui avait été enlevée chez elle. Le porte-parole, Frantz Lerebours, précise que six individus dont le demandeur de rançon et le gardien de l’otage ont été arrêtés dans le cadre de l’enquête ouverte sur ce rapt. Grâce à une descente policière dans l’une des maisons du quartier, Mme Roy Daniel, kidnappée le 24 avril et sévèrement ligotée par ses ravisseurs, avait pu retrouver sa famille.
Dans le but évident de brouiller les pistes, les ravisseurs avaient forcé la sexagénaire à marcher pendant plus de quatre heures pour finalement la séquestrer à quelques mètres de sa résidence.
Une nette tendance à la reprise des rapts est observée et des cambriolages nocturnes suivis d’enlèvements sont devenus très fréquents dans des zones résidentielles ou de villégiature comme Kenscoff. Une fillette enlevée dans cette commune le 23 avril dernier par des inconnus armés alors qu’elle se trouvait chez ses parents allait être remise en liberté contre rançon trois jours plus tard.
Malgré de nombreuses opérations policières menées en vue de les neutraliser, des gangs continuent à opérer dans différents secteurs de Port-au-Prince sur lesquels plane le spectre du kidnapping. spp/Radio kiskeya
http://www.radiokiskeya.com/spip.php?article4976

Des sénateurs sont opposés à l’application d’une politique néolibérale

Le président du sénat, Kelly C. Bastien, affirme que les programmes préparés par le FMI sont l’une des causes de l’aggravation de la pauvreté dans le monde. Tout en rappelant qu’Ericq Pierre devra travailler dans le cadre du DSNCRP adopté par les partis politiques, le sénateur Bastien qu’il y a une ligne médiane entre le néolibéralisme et le nationalisme. Tandis qu’il met en évidence les vertus de la bonne gouvernance, critère des institutions financières internationales, Kelly Bastien dénonce la privatisation. Le sénateur Bastien se prononce pour des mesures de redressement en vue de rentabiliser les entreprises publiques. Toutefois, le président du sénat souligne que le budget de la république dépend en grande partie de l’aide de la communauté internationale. Il propose donc la formule ; privilégier les intérêts nationaux sans pour autant s’écarter de la communauté internationale. De son coté, le sénateur Youri Latortue, l’un des portes parole du groupe des 16 sénateurs majoritaires, prête des intentions néolibérales à Ericq Pierre, fonctionnaire de la Banque Interaméricaine de développement. " J’espère qu’il ne restera pas figé dans ses convictions néolibérales", lance le sénateur Latortue pour qui la priorité est de trouver une solution à la crise alimentaire. Le sénateur Latortue rappelle que les haïtiens réclament un moratoire sur la dette et l’utilisation de ressources pour réaliser des projets sociaux. Pour sa part, la sénatrice Evelyne Chéron (Fanmi Lavalas) estime que Ericq Pierre a la compétence nécessaire pour exercer cette fonction. " M. Pierre a beaucoup de courage pour accepter ce poste parce que le pays est à la dérive", ajoute-t-elle. Interrogée sur l’application d’une politique néolibérale, Evelyne Chéron croit qu’il faut adopter un plan national élaboré par les haïtiens. Outre les partis politiques, les représentants de la société civile devraient prendre part aux négociations pour la formation du gouvernement indique-t-elle.
http://www.metropolehaiti.com/metropole/full_une_fr.php?id=13714

Un coopérant français enlevé en Haïti

Un fonctionnaire français, qui travaille pour l'Agence française de développement, auprès du gouvernement haïtien a été enlevé durant le week end, rapporte le Quai d'Orsay."Nous confirmons qu'un ressortissant français a été enlevé en Haïti. Notre ambassade est en contact avec les autorités haïtiennes. Comme vous le savez, la discrétion s'impose dans ce type d'affaires", a déclaré Pascale Andreani, porte-parole du ministère des Affaires étrangères.
Les ravisseurs demanderaient une forte rançon pour le ressortissant français, dont l’identité n’a pas été révélée.
http://www.metropolehaiti.com/metropole/full_une_fr.php?id=13712

Le président de la chambre basse accueille favorablement la désignation d’Ericq Pierre au poste de Premier ministre

Le président de la chambre basse, Pierre Eric Jean Jacques, estime que Ericq Pierre a la compétence nécessaire pour appliquer le document de Stratégie Nationale pour la croissance et la Réduction de la Pauvreté (DSNCRP), qui sert de programme économique du prochain gouvernement. Tout en admettant que ce document reste muet sur certains aspects tel la sécurité sociale, le député Jean Jacques croit qu’il peut permettre de lancer le processus de développement national.
Le président de la chambre basse révèle que le nom d’ Ericq Pierre, le seul proposé par le chef de l’état, a été accepté immédiatement par les présidents des deux chambres. " Je connais Ericq Pierre depuis longtemps et on a toujours discuté des problèmes de la nation", dit-il précisant que cet agronome a eu un parcours honorable.
Interrogé sur les chances de ratification du premier ministre désigné, le député Jean Jacques fait remarquer qu’il revient à M. Pierre de convaincre les parlementaires. " Il devra répondre aux questions des élus parce que l’assemblée est souveraine", argue t-il.
En ce qui a trait au rejet de la candidature de M. Pierre en 1997, le président de la chambre basse rappelle qu’il y a eu erreur d’orthographe dans le nom. " Il y a eu Erick et Ericq dans certains documents et je crois qu’il a déjà fait des corrections en ce sens", explique M. Jean Jacques.
Selon le président de la chambre basse, les consultations du chef de l’état avec les dirigeants des partis politiques avaient pour objectif de définir une majorité pouvant garantir le bon fonctionnement de la coalition. " Les directoires des partis avaient pour mission de mettre de l’ordre dans leurs blocs parlementaires ", rappelle t-il.
Intervenant à la rubrique " Invité du jour" de radio Métropole, Pierre Eric Jean Jacques a soutenu que les acteurs politiques ont convenu des urgences et des mécanismes à mettre en place pour répondre aux attentes de la population. " La nourriture, le travail et les soins de santé sont les priorités ", dit-il rappelant que des ressources sont disponibles pour relancer la production agricole nationale.
http://www.metropolehaiti.com/metropole/full_une_fr.php?id=13713

Ericq Pierre appelle à la concertation pour relever le défi

Le premier ministre désigné, Ericq Pierre, affirme avoir mesuré l’ampleur des difficultés actuelles, mais souligne qu’il accepte d’occuper le poste afin de restituer à Haïti une partie des bienfaits reçus.
Cet agronome de 63 ans, compte 40 ans de vie professionnelle étant tour a tour enseignant, agronome dans les fermes et fonctionnaire de la Banque Interaméricaine de Développement (BID). Se présentant comme un homme de dialogue, M. Pierre dit détenir une expérience dans la résolution des conflits. Cependant il ne se considère pas comme un homme providentiel mais espère un appui du parlement et de la société civile organisée pour accomplir sa tache. " Je n’aspire pas a être un grand chef avec une baguette magique", déclare t-il se disant contre toute forme d’exclusion. Intervenant à la rubrique " Invité du jour" de radio Métropole, M. Pierre a fait valoir que le bilan de Jacques Edouard Alexis n’est pas pauvre. Il a mis en évidence les efforts de " M. Alexis lequel a apporté de grandes contributions au pays". Témoignant d’un grand respect pour son prédécesseur, Ericq Pierre dénonce la tentation de " massacre" dans la pratique de la politique en Haïti. Réagissant à son échec par devant le parlement en 1997, M. Pierre croit que sa candidature a été rejetée pour des raisons politiques. " Je dois soumettre mes dossiers au cours de cette semaine", indique t-il soulignant qu’il n’a pas pu retrouver l’acte de naissance de sa grand-mère. Il fait remarquer qu’il n’a pas une nationalité étrangère ni même une résidence aux Etats-Unis. " Ma résidence est en Haïti, j’ai un visa qui me permet de travailler aux Etats-Unis", révèle t-il espérant que ceci permettra aux parlementaires de vérifier qu’il est un haïtien d’origine. En attendant la décision du parlement, Ericq Pierre se dit optimiste rappelant que sa feuille de route est le Document de Stratégie Nationale pour la Croissance et la Réduction de la Pauvreté (DSNCRP). " Ce n’est pas la Bible, c’est un document dynamique qui mérite des ajustements ", ajoute t-il. Interrogé sur l’application d’une politique néolibérale, M. Pierre fait remarquer qu’il revient aux anti-néolibéraux d’identifier les points négatifs dans le DSNCRP. Rappelant qu’il a négocié la réduction de la dette d’Haïti, Ericq Pierre refuse d’être réduit à une étiquette. " Le développement d’Haïti sera haïtien ou ne le sera pas", argue t-il expliquant que les institutions financières internationales ne pourront pas développer le pays à notre place. Par ailleurs, Ericq Pierre promet de gouverner avec et invite chaque haïtien au dépassement de soi. " Le peuple peut se montrer plus grand que ses problèmes ", lance t-il en condamnant les attaques contre les entreprises lors des manifestations contre la vie chère.
http://www.metropolehaiti.com/metropole/full_une_fr.php?id=13715