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vendredi 31 octobre 2008

Double rapt collectif : Une douzaine d’otages dans le nord

Révélant ce nouveau drame qui s’est produit mercredi soir, le Député Hugues Célestin s’en prend au "laxisme" des forces de l’ordre
jeudi 30 octobre 2008,
Radio Kiskeya

Environ douze personnes ont été enlevées mercredi soir dans le nord du pays par des individus armés et étaient toujours en captivité 24 heures plus tard, a indiqué jeudi soir à Radio Kiskeya le Député de Limonade/Quartier Morin, Hugues Célestin.
Cette prise d’otages a été réalisée en deux temps dans la localité de Bon Blanc, située à mi-chemin entre les communes de Quartier Morin et Milot. Profitant de l’obscurité, les ravisseurs ont intercepté coup sur coup deux véhicules à bord desquels se trouvaient respectivement deux et dix personnes.
Le parlementaire affirme que les demandes de rançon s’élevaient jusqu’à 20.000 dollars américains en échange d’une promesse de libération des otages.
Furieux contre les forces de l’ordre auxquelles il reproche leur « laxisme », le Député Célestin impute la responsabilité de ce double kidnapping collectif à l’absence de la police dans cette zone devenue depuis quelque temps à hauts risques pour les voyageurs. Déplorant la mobilisation tardive des agents de la Police Nationale et de la mission onusienne, le membre de la Concertation des parlementaires progressistes (CPP), bloc majoritaire à la Chambre basse, a fait savoir que des parents de patients soignés à l’hôpital sacré-cœur de Milot ont été notamment enlevés à Bon Blanc récemment.
Des kidnappings crapuleux sont régulièrement enregistrés en dépit des opérations menées par les forces de sécurité haïtienne et onusienne. spp/Radio Kiskeya
http://www.radiokiskeya.com/spip.php?article5381

Les directeurs de l’ONA et de Caribe Motors au cabinet d’instruction

Les avocats de Sandro Joseph démentent toute inculpation de leur client pour "blanchiment d’argent"
Jeudi 30 octobre 2008,
Radio Kiskeya

Le juge d’instruction Yves Altidor a interrogé jeudi le directeur général de l’Office national d’assurance vieillesse (ONA), Sandro Joseph et le responsable de Caribe Motors, Louis Marie Boucard, dans le cadre de l’enquête judiciaire ouverte sur l’achat suspect d’un véhicule qui serait lié au blanchiment d’argent.
Au sortir de l’audition, M. Joseph, au centre de l’actualité depuis un certain temps, a indiqué qu’il restait à la disposition de la justice après avoir répondu à toutes les questions du magistrat instructeur. L’interrogatoire a duré environ deux heures et demie d’horloge.
Rappelant que l’instruction demeure secrète, Me Aviol Fleurant, l’un des avocats du directeur de l’ONA, s’est gardé de révéler la teneur de l’audition. Mais, il a catégoriquement démenti l’inculpation de son client dont, certains médias, selon lui, intéressés, commenceraient à se « délecter ».
Outre Me Fleurant, Sandro Joseph était entouré de ses trois autres avocats Osner Févry, Hannibal Coffy et Axène Joseph.
Pour sa part, le directeur de Caribe Motors et son avocat, Jean Levelt Louis ont quitté le cabinet d’instruction dans la plus grande discrétion, esquivant toutes les questions des journalistes.
La justice cherche à faire la lumière sur l’acquisition au Caribe Motors d’une voiture flambant neuve qui aurait été payée au comptant au prix de 27.000 dollars américains par Sandro Joseph, le 14 février 2007. Il aurait décidé de l’offrir en cadeau à sa compagne d’alors, Judith Benoît Drouillard, pour la St-Valentin.
Une loi haïtienne promulguée en 2001 interdit toute transaction en cash supérieure à 250.000 gourdes (environ US $ 6.000).
Par ailleurs, le dossier de l’ONA comporte aussi des volets financiers et sentimentaux non négligeables allant de prêts mirobolants à des conditions préférentielles accordés à des personnalités proches du pouvoir au harcèlement sexuel. spp/Radio Kiskeya
http://www.radiokiskeya.com/spip.php?article5380

Le maire de Jacmel réclame un renforcement du dispositif sécuritaire

Le maire de Jacmel, Edwin Zeny, affirme que des individus ayant récemment établi leurs domiciles dans la ville sont les principaux responsables de la recrudescence des actes de violence. " Les criminels appréhendés ne sont pas des jacméliens ", assure t-il.
M. Zeny soutient que les autorités policières accordent une attention spéciale aux quartiers St Hélène et Monchil où plusieurs actes de violence ont été enregistrés." Les casques bleus de la Minustah réalisent des patrouilles mais ne procèdent à des arrestation qu’en cas de flagrant délit", dit-il se plaignant de l’effectif réduit des forces de l’ordre.
Le maire de Jacmel informe que seulement une soixantaine de policiers sont affectés au commissariat de Jacmel, ville de 120 000 habitants. Le maire Zeny reconnaît que les moyens de la police sont limités et révèle avoir participé à des patrouilles dans la ville.
" Les frais de carburant sont de 120 dollars par jour pour la police", s’indigne le maire qui dit avoir noté une certaine nervosité chez les jacméliens. Mettant en garde contre une révolte des jacméliens, Edwin Zeny croit que les autorités doivent adopter de nouvelles dispositions sécuritaires. Intervenant à la rubrique " Invité du jour" de radio Métropole M. Zeny a soutenu que la ville de Jacmel se refait une santé grâce à la détermination des citoyens. " Nous nettoyons les rues sans l’aide de l’état mais avec la participation de la société civile", dit-il réclamant une nouvelle fois la réalisation des travaux de drainage dans la ville. " 10 millions d’euros, don de l’Agence Française de Développement (AFD), sont disponibles pour la réalisation de ces travaux ", dit-il tout en critiquant l’inaction des ministres des travaux publics et des finances. Edwin Zeny déplore la lenteur de l’administration centrale et souhaite que l’état accorde plus de latitude aux maires.
http://www.metropolehaiti.com/metropole/full_une_fr.php?id=14272

Le PAM estime "intolérable" le détournement de l'aide aux sinistrés

Le Programme alimentaire mondial (PAM) a estimé mardi "intolérable" tout détournement d'aide internationale destinée à la population haïtienne, après l'interpellation de deux personnes aux Gonaïves. Toutefois le PAM informe que la nourriture détournée aux Gonaïves, une ville dévastée par quatre ouragans et tempêtes en août et septembre, "ne concerne pas le PAM".
Tout en appelant à " une action concertée afin de prévenir de tels actes et de poursuivre leurs auteurs" le PAM " dit déplorer tout détournement de l’aide internationale destinée à la population haïtienne"."L'aide humanitaire est un don de la communauté internationale pour aider ceux qui en ont vraiment besoin. Il est intolérable qu'un don destiné aux plus pauvres et aux sinistrés soit détourné ou vendu", insistent les responsables du PAM.
Suite au passage des ouragans et à la hausse des prix des denrées de première nécessité, "au moins un tiers de la population haïtienne a besoin d'aide alimentaire", selon le PAM, qui fournit régulièrement des rations alimentaires à plus de 500.000 victimes des intempéries, dont plus de la moitié (266.000) aux Gonaïves, la ville la plus touchée.
Lundi, un entrepôt de produits alimentaires détournés a été découvert et "deux agents de sécurité de la mairie ont été interpellés", selon les autorités policières qui annoncent la poursuite de l’enquête.Le sénateur Youri Latortue a salué l’action de la police et soutient que d’autres personnes sont impliquées dans ce scandale. Il s’était également réjoui de la révocation de deux chauffeurs du CNE impliqués dans le détournement de l’aide aux sinistrés des récents cyclones.
http://www.metropolehaiti.com/metropole/full_une_fr.php?id=14265
Le détournement de l’aide humanitaire dénote rien d’autre que l’irresponsabilité du gouvernement. Les voleurs et les corrompus sont bénis par l’impunité du gouvernement et le silence de la société civile.
La corruption est si ancrée dans les gènes de l’haïtien (même celui qui ne la pratique pas la cautionne et la trouve normale) que l’on se plait à dire que l’on ne peut rien contre. Cependant il serait si facile et aisé d’éviter le détournement de l’aide humanitaire. Chaque année il faudra faire appel à la solidarité internationale pour aider après des catastrophes naturelles qui seront de plus en plus nombreuses et de plus en plus violentes. L’effet des phénomènes futures seront revigorer par les dégâts non réparés qui créeront un milieu de culture favorable pour leur plein épanouissement. Donc il faut s’attendre à de plus en plus de dégâts. Les organismes internationaux finiront par ne plus s’intéresser à nos sinistrés s’il se révèle impossible d’arriver jusqu’aux plus nécessiteux.
La protection de l’utilisation de l’aide humanitaire doit être une priorité de l’état comme la lutte contre la grande et al petite corruption.
Comment expliquer que les produits alimentaires distribués dans le cadre de l’aide humanitaire remplissent les étalages de nos marchés des rues ?
Serait-ce un crime contre le peuple que de décréter une interdiction totale de vente de ces produits ?
Comment établir et retracer l’origine de ces produits mis en ventes ?

EN ce qui cocnerne le dépôt des Gonaïves, on aura du mal à croire qu'il appartienne réellement à deux pauvres agents de sécurité de la Mairie. Si les autorités veulent trouver les coupables ce ne sera pas chose difficile. Le plus dur sera d'afficher et démontrer surtout la volonté de le faire!

Le dossier de blanchiment d’argent à l’ONA par devant un juge d’instruction

Le directeur de l’Office National Assurance, (ONA), Sandro Joseph, doit se présenter ce jeudi au cabinet d’instruction dans le cadre d’une enquête sur le blanchiment d’argent au sein de cette institution.
Trois autres personnes, Judith Benoît, ex compagne de M. Joseph, Louis Mary Boucard, comptable de Caribe Motors et Maranatha Irène, ayant rapport avec l’achat cash d’un véhicule tout terrain au profit de Mme Benoît, comparaîtront également par devant le juge d’instruction. Ces personnes inculpées de blanchiment d’argent sont l’objet d’un mandat de comparution émis par le juge instructeur, Yves Altidor.
La semaine dernière, le chef de l’état, René Préval, avait annoncé une éventuelle mise à l’écart de Sandro Joseph de la direction de l’Office Nationale Assurance (ONA) afin de faciliter le travail du juge instructeur en charge du dossier. Il a fait remarquer que sa décision vise à éviter toute interférence dans le traitement du dossier par les autorités judiciaires. Un autre gestionnaire des deniers publics accusé de corruption, Jeantal Belfort, maire de Savanette, qualifie d’injuste le rapport de la Cour des Comptes. Accusé d’avoir détourné 1 million de gourdes, M. Belfort a expliqué qu’il est difficile de trouver des pièces justificatives pour certaines dépenses.
En sortant de son silence, le maire de Savanette a lancé des flèches en direction du député de sa circonscription, Joseph Joël Louis, a ses yeux impliqué dans des détournements de fonds publics.
http://www.metropolehaiti.com/metropole/full_une_fr.php?id=14264
Il faut noter certains dénominateurs communs dans les dossiers qui impliquent des Magistrats dans des actions de détournements de fonds publics. Les deux accusés sont des élus locaux. Et le Maire de Léogane écroué au moment de partir pour la République Dominicaine et le maire de Savanette lancent des accusations impliquant a leur tour d’autres élus locaux : des députés. La presse n’a bizarrement pas suffisamment fait écho de ces accusations.
En Haïti avec notre démocratie nouvelle version, on a l’impression que le vrai pouvoir intouchable reste le pouvoir législatif. Chaque fois qu’il y a un dossier qui éclabousse un parlementaire il se produit une réaction automatique pour étouffer le scandale ou sortir des conclusions peu convaincantes.
Les déclarations qui semblent vouloir impliquer les députés dans les dossier des maires de Léogane et de Savanette méritent d’être prises en considération.

Haïti /Inondations : Au moins deux morts à Dame Marie

P-au-P, 30 oct. 08 [AlterPresse] --- Des inondations dévastatrices survenues, ce 29 octobre 2008, dans la commune de Dame Marie (Sud-ouest) ont fait au moins deux morts, selon des informations recueillies par AlterPresse.
Les deux corps identifiés sont ceux de Rémy Jean-Charles et de son fils Lucnord qui ont trouvé la mort dans la localité de Ravine Sèche (3e section communale de Dame Marie), selon le maire de la commune, Clinton Jambon, joint au téléphone par AlterPresse.
De fortes pluies s’abattent sur Dame Marie depuis le 27 octobre, confirme Jambon, informant que plusieurs maisons sont inondées, des têtes de bétail emportées et des plantations dévastées.
Interrogés par AlterPresse, des habitants de Dame Marie font état d’une troisième personne tuée et de dégâts matériels considérables.
Cet autre mort aurait été découvert dans la 4e section de Baliverne.
Le propriétaire d’un cybercafé s’est alarmé de voir emporter par les eaux tout son équipement informatique fraîchement installé.
Dans la soirée du 29 octobre, la mairie de Dame Marie a évacué plusieurs familles qui se trouvaient en difficulté. Ces personnes sont placées dans des abris provisoires à l’Hôtel de ville de Dame Marie.
Ce désastre se produit à Dame Marie alors que la population haïtienne continue de panser les plaies occasionnées par les ouragans en série qui ont balayé Haïti fin août et début septembre 2008. Ces cyclones ont fait plus de 800 morts et 300 disparus.
Des dispositions sont déjà prises au niveau du Ministère de l’intérieur et de la Direction de la Protection civile pour voler au secours des sinistrés, selon l’édile de Dame Marie.
Derrière Jérémie, Dame Marie, qui compte environ 40.000 habitants, est la deuxième ville la plus importante du département de la Grand’Anse.
Dame Marie est l’une des principales zones de production de denrées alimentaires de la région. [do gp apr 30/10/2008 10 :20]
http://www.alterpresse.org/spip.php?article7835
Le danger n'est toujours pas écarté. Il suffira de quelques bonne gouttes de pluie pour se retrouver le bec dans l'eau une nouvelle fois!

RUPTURE DE STOCK DE L’AIDE ALIMENTAIRE....Haïti/Cyclones : Des sinistrés auraient succombé à la faim

Jeudi 30 octobre 2008
P-au-P, 30 oct. 08 [AlterPresse] --- Une dizaine de personnes seraient mortes de faim ces derniers jours dans la section communale de Baie d’Orange à Belle-Anse (Sud-est), apprend AlterPresse.
Cette situation est enregistrée deux mois après les ouragans en série ayant durement frappé Haïti et sévèrement affecté le Sud-est.
La faim aurait eu raison de ces personnes, selon les autorités locales qui signalent que la malnutrition gagne de plus en plus de terrain parmi la population locale.
Cette évolution de la malnutrition à Baie d’Orange est confirmée par Pierre Antoine Diléné, un médecin en service à Belle-Anse, qui souligne également la multiplication de cas de dysenterie, de fièvre et de maladie de la peau.
La même situation s’est présentée aux Gonaïves (Nord) quelques jours après le passage de l’ouragan Hanna qui a sévèrement dévasté la quatrième ville haïtienne.
L’enclavement de la section communale Baie d’Orange - qui s’est accentué après les récentes intempéries - n’avait pas permis à la Protection civile d’acheminer des secours aux sinistrés.
Ce n’est que cette semaine que celle-ci est parvenue à leur distribuer de l’aide alimentaire.
L’Organisation internationale Oxfam était la première à distribuer des médicaments à la population de Baie d’Orange, après les intempéries. Les rations distribuées par le Programme alimentaire mondial (PAM) semblent ne pas avoir touché ces personnes sinistrées.
Dans certaines régions affectées par les dernières intempéries, l’aide humanitaire destinée aux victimes aurait été détournée, selon certaines révélations.
Le PAM a même jugé intolérable une telle attitude tout en précisant que « l’aide humanitaire est un don de la communauté internationale pour aider ceux qui en ont vraiment besoin ».
« Il est intolérable qu’un don destiné aux plus pauvres et aux sinistrés soit détourné ou vendu », estime le PAM. [vs do gp apr 30/10/2008 08:40]
http://www.alterpresse.org/spip.php?article7833
Inquiétude du Programme alimentaire mondial (PAM)
jeudi 30 octobre 2008, Radio Kiskeya

Si la communauté internationale ne se mobilise au plus vite, le programme d’urgence de distribution alimentaire prévu pour au moins six mois risque de s’arrêter prématurément faute de dons, a prévenu mardi le Programme alimentaire mondial (PAM), rapporte une dépêche de l’AFP. . "Il nous faut 33 millions de dollars pour couvrir les besoins de notre programme, mais nous n’avons réussi à rassembler qu’à peine 30% de ce montant", a indiqué le Programme alimentaire mondial en Haïti. "En attendant une reprise des activités agricoles et une relance de son économie, Haïti aurait besoin encore pour quelques temps d’une aide alimentaire pour les personnes les plus vulnérables, soit 3,3 millions de personnes qui représentent un tiers de la population (environ 9 millions d’habitants) ", a précisé Benoît Thiry, coordinateur de l’urgence humanitaire sur place. Dans de précédentes déclarations publiques, des responsables du PAM en Haïti avaient fait état du détournement d’une partie de l’aide, jugeant cette pratique intolérable. [jmd/RK]


Pendant ce temps Haïti prépare les élections sénatoriales partielles pour renouveler le tiers de son sénat. Le coup des opérations : 16.000.000 de dollars. Soit 1.600.000 de dollars par sénateur. Ce qui est un tout petit peu trop cher !

Le gouvernement haïtien contribuera à hauteur de 5.000.000 de dollars et la Communauté internationale à hauteur de 11.000.000.

Les conférences des bailleurs de fonds, les réunions tenues en terre étrangères pour discuter de la situation du pays auraient dû aboutir à des résolutions un peu plus adaptées à la situation du pays que de poursuivre dans cette logique et cette volonté manifeste de construire sur des décombres, des ruines et des cadavres une démocratie pour des gens qui crèvent de faim, et qui sont poussés par la famine vers la République Dominicaine de façon massive, vers les Antilles françaises ou ils sont objets de la plus fière manifestation de xénophobie, vers les Bahamas et Miami. Sous couvercle de cette même démocratie, la corruption s’étale comme un « modus operandi » tandis que les administrateurs et gestionnaires ont un pied en Haïti et l’autre à l’extérieur. Une déclaration d’état d’urgence s’impose avec l’application de règles, règlements, lois strictes pour le salut de ce qui reste du pays !

Lutte contre la drogue : Plus d’une dizaine de saisies immobilières à Port-au-Prince

Des propriétés appartenant à des individus emprisonnés aux USA, dans le cadre d’une vaste opération haïtiano-américaine qui se poursuit
jeudi 30 octobre 2008,
Radio Kiskeya
Une nouvelle offensive antidrogue des autorités haïtiennes et américaines a permis ces derniers jours la confiscation d’importants biens immeubles et l’arrestation d’au moins un présumé trafiquant, a appris Radio Kiskeya.
Plus d’une dizaine de résidences cossues et de propriétés appartenant à des individus emprisonnés et condamnés aux Etats-Unis ont été mises sous scellés lors de perquisitions domiciliaires menées sous la houlette du parquet de Port-au-Prince. Parmi les propriétaires visés figurent notamment l’ancien chef de la Police Nationale sous Jean-Bertrand Aristide, Jean Nesly Lucien, l’ex-chef de la sécurité de l’ancien Président Lavalas, Oriel Jean et Jacques Baudouin Kétan.
Mardi après-midi, les locaux du Marabout Plaza à Pétion-Ville (banlieue est), qui abrite le club de sport Gold Gym, ont été perquisitionnés par des agents du bureau de lutte contre le trafic des stupéfiants (BLTS) et de l’agence antidrogue américaine (DEA). Le substitut du commissaire de Port-au-Prince de la capitale, Me Félix Léger, assurait la direction de l’opération à l’origine d’un mouvement de panique dans tout le bâtiment. Des locataires et clients étaient partis précipitamment après avoir appris l’arrivée imminente des forces de l’ordre. Ceux qui ont loué des espaces dans ce building sont invités à se présenter jeudi au parquet de Port-au-Prince où ils devront exhiber leur contrat de bail.
Le Gold Gym appartient à Pascal Garoute, un présumé narcotrafiquant haïtien incarcéré en Floride.
La province également touchée
Cette vague de saisies immobilières ne s’arrête pas à la capitale. A Port-de-Paix (Nord-Ouest), plusieurs maisons ont été perquisitionnées et des scellés apposés lors d’une descente qui impliquait des agents du BLTS, de l’unité départementale et de maintien d’ordre (UDMO) et de la Mission de stabilisation de l’ONU (MINUSTAH).
Le chef du parquet de la ville, Me Michelet Balthazar, a confirmé l’opération ainsi que l’arrestation d’un présumé trafiquant de drogue bahaméen d’origine haïtienne nommé Alain Désir. Epinglé à Port-au-Prince, le détenu aurait, lors de son interrogatoire à la direction centrale de la police judiciaire (DCPJ), révélé une liste de complices actuellement dans le maquis.
« Il faut se battre afin d’enrayer le mal du trafic de stupéfiants en Haïti, principalement dans le Nord-Ouest », a déclaré le commissaire Michelet Balthazar avant de conclure « la bataille ne s’arrêtera jamais ».
Radio Kiskeya a appris mercredi soir de sources judiciaires que d’autres biens meubles et immeubles de trafiquants de drogue seront mis sous séquestre dans les prochains jours dans le cadre de l’opération en cours. Cependant, selon certaines informations, loin de revenir à Haïti, le patrimoine saisi risque d’être récupéré par les Etats-Unis. spp/Radio Kiskeya

http://www.radiokiskeya.com/spip.php?article5376
HRV se fait deux réflexions :
Tenant compte de la situation de carences criantes d’Haïti en matière de bien immobiliers pouvant hébergés des institutions de service il serait de bon ton que le gouvernement engage une vraie discussion avec les autorités américaines afin que les biens saisis n’aillent pas faire du trop plein aux USA et priver Haïti de certaines structures.
La liste des détenus, jugés, condamnés et incarcérés aux USA pour trafics de drogues affichent des noms de personnages important dans l’entourage de l’ancien président Jean Bertrand Aristide tels l’ancien chef de la Police Nationale Jean Nesly Lucien, l’ex-chef de la sécurité de l’ancien Président Lavalas, Oriel Jean et un ancien président du Sénat de la République. Tenant compte de la gestion autocratique imposée par le président lui-même il est difficile d’admettre qu’il n’ait jamais été au courant des agissements de ses proches collaborateurs.