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jeudi 18 décembre 2008

Arrestation, parmi des manifestants lavalas, de deux présumés bandits réputés dangereux

Sérieuses charges contre les prévenus formulées par des habitants de La Saline et de Fort Touron
Mercredi 17 décembre 2008, Radio Kiskeya
Deux présumés bandits activement recherchés, Mercius Fénel (alias Ti Wilson) et Riccardo Pyram (alias Kiki) ont été appréhendés mardi par la police sur la route menant à l’aéroport international de Port-au-Prince, alors qu’ils prenaient part à la manifestation des partisans de l’ancien président Jean Bertrand Aristide, à l’occasion du 18ème anniversaire de la 1ère accession de ce dernier à la présidence.
L’arrestation aurait été perpétrée au moment où des passants étaient dépouillés de leurs bijoux par des gens qui se trouvaient parmi les manifestants.
Craignant pour leur vie et requérant de ce fait l’anonymat, des habitants des quartiers de La Saline et de Fort Touron (Nord de la capitale) dont sont issus les prévenus, affirment que des plaintes avaient été déposées depuis déjà plusieurs mois contre ces individus et nombre de leurs acolytes, pour leurs responsabilités dans de nombreux crimes perpétrés dans la zone.
Ils rapportent en particulier des cas d’exécutions sommaires de paisibles citoyens inhumés sur les lieux même où les crimes ont été perpétrés ou à l’intérieur de l’édifice d’un Commissariat de police désaffecté de la zone . Sont également répertoriés des cas de viol en série, d’extorsion de fonds au détriment de commerçants rançonnés, de cambriolage et d’exactions de toutes sortes à l’encontre des commerçants du vaste et important marché de la Croix-des-Bossales (un des plus importants marchés publics du centre de la capitale), des commerçants de toute la zone et de simples passants.
L’un des deux individus arrêtés mardi, se serait à maintes reprises publiquement vanté d’être un « violeur émérite », capable de violer sa propre mère, si l’occasion se présentait.
Selon les mêmes témoignages, dès le crépuscule, La Saline et Fort Touron tombent sous le total contrôle d’au moins quatre (4) puissants gangs, dont l’un dirigé par Mercius Fénel (dit Ti Wilson). Ils seraient principalement constitués de lieutenants d’un autre dangereux chef de gang, Emmanuel Milord (alias Billy), écroué en août 2007.
L’absence totale de la police à La Saline et à Fort Touron facilite les activités de ces gangs, selon les habitants de ces quartiers. Ils affirment par ailleurs ne pas comprendre que ces individus aient pu, en toute impunité, continuer à semer la terreur après maintes dénonciations et des plaintes déposées contre eux.
Le reproche est aussi adressé à la police concernant sa pratique consistant à appréhender les chefs de gangs, sans sévir contre leurs lieutenants et, encore moins, sans désarmer ces derniers. Ils se réorganisent donc aussitôt qu’ils sont décapités,
Le 20 mars 2004, la police avait commis une monumentale bévue lors d’une offensive contre les gangs de La Saline et de Fort Touron. Les corps criblés de balles de cinq (5) membres de ces gangs devaient être retrouvés non loin de la cathédrale (Basilique Notre-Dame), au centre de Port-au-Prince. Les policiers auteurs du « carnage » ont été jugés et condamnés. [jmd/RK]
http://www.radiokiskeya.com/spip.php?article5520

Des partis politiques portent encore les séquelles des violences de Lavalas

Plusieurs partis politiques portent encore les séquelles de l'attaque des militants lavalas le 17 décembre 2001. Les locaux des partis et les résidences de nombreux dirigeants politiques, membres de la Convergence démocratique, dont la Konfédérasyon Inité démokratik (KID), le Mouvement Chrétien pour une Nouvelle Haïti (Mochrena), l'Organisation du Peuple en Lutte (OPL) et le Konakom notamment, avaient été incendiés ou saccagés par des groupes armés se réclamant du parti de Jean Bertrand Aristide au pouvoir.

Le pasteur Luc Mesadieu, chef de file du Mochrena, affirme avoir eu la vie sauve miraculeusement parce que sa tête avait été mise à prix par le chef du groupe armé dénommé " armée cannibale".

Un des agents de la sécurité reprochée du pasteur Mesadieu a été assassiné par les militants lavalas. " Il a été brûlé vif", révèle Luc Mesadieu faisant remarquer que les lavalassiens avaient également incendié 4 véhicules du parti, la résidence et l'école du vice président du parti.

7 ans après, Luc Mesadieu a présent à la mémoire les exactions commises par les militants lavalas contre les partis de l'opposition. Evans Paul, dirigeant du KID aujourd'hui chef de file de l'Alliance, lui aussi n'est pas prêt d'oublier cette triste et tragique soirée qu'il n'espère plus revivre.

Les séquelles mentales et financières de cette nuit noire du 17 décembre sont plus vives pour Evans Paul qui avait refusé les frais de dédommagement accordés par le gouvernement d'Aristide. " Je pense que moralement ce n'était pas bien de recevoir l'argent des contribuables parce que la faute incombait aux partisans d'Aristide", dit-il rappelant qu'il avait été attaqué en justice par le propriétaire de la maison incendiée.

Il s'agissait du troisième local du KID incendié à l'occasion de violences politiques. Toutefois M. Paul attire l'attention sur le climat d'apaisement et de tolérance qui s'est instauré avec l'accession de René Préval. Le chef de file de l'Alliance croit même déceler une certaine modération chez les militants lavalas prompts autrefois à détruire leurs opposants.

http://www.metropolehaiti.com/metropole/full_une_fr.php?id=14509

L'Unicef préoccupé par les enfants les plus pauvres d'Haïti

Le Fonds des Nations Unies pour l'Enfance (UNICEF) et l'Université de Bristol (Angleterre) ont réalisé une étude sur la pauvreté absolue des enfants en Haïti.
Selon cette étude 70% d'enfants vivant en Haïti n'ont pas accès à au moins un des sept services sociaux de base, qui sont l'alimentation, l'accès à l'eau potable et aux facilités d'hygiène et d'assainissement, à l'éducation, à la santé, à l'habitat et à l'information. 54% d'entre eux vivaient dans un habitat indécent et dans des conditions de promiscuité et 11% n'avaient jamais été scolarisés. Il n'est dans l'intérêt de personne que 7 enfants haïtiens sur 10 souffrent de maux causés par la privation grave et que plus de 4 enfants sur 10 grandissent dans les terribles conditions de la pauvreté absolue. L'administrateur de l'Unicef en Haïti, Donatien Tameco Chimikem, affirme que le rapport concerne les enfants de 0 à 18 ans dans toutes les régions du pays.
Interrogé sur l'action de l'Unicef, il annonce que l'organisation pourrait réaliser une réorientation de son action. " A partir de 2009 nous irons vers les familles et les enfants le plus pauvres ", dit-il faisant remarquer qu'il faudra réaliser des transferts conditionnés de fonds.
L'administrateur de l'Unicef informe que les trois axes prioritaires de l'action de cet organisme concernent les ménages, les prestataires de service et les politiques. Interrogé sur la réaction des autorités haïtiennes suite à la publication du rapport, M. Chimikem se réjouit que le chef de cabinet du Premier Ministre ait annoncé que le gouvernement tiendra compte des informations et des recommandations du rapport.

http://www.metropolehaiti.com/metropole/full_une_fr.php?id=14504

La coopération française a décaissé 600 000 euros dans le programme co-développement

Le programme co-développement de la Coopération française a marqué le 12 décembre dernier son premier anniversaire. En cette occasion les représentants des gouvernements français et haïtien ont exprimé leur satisfaction en raison du bon déroulement du programme.
L'ambassadeur de France à Port-au-Prince, Christian Connan, informe que 7 000 haïtiens dans 6 départements géographiques sont les principaux bénéficiaires des 12 projets. " Le coût moyen d'un projet est de 63 000 euros", indique le diplomate français qui se déclare satisfait de la réalisation de ces projets. Le programme de co-développement a financé des projets dans plusieurs domaines dont, la production agricole, la culture de Jatropha en vue de la production de biodiesel, l'électrification, la production d'énergie éolienne et la réinsertion des malentendants. " C'est un bilan positif", lance le diplomate français faisant remarquer qu'il a fallu du temps pour expliquer les différents détails des projets. Port-au-Prince, avec 5 projets est le plus grand bénéficiaire de la première année du programme de co-développement de la Coopération française. Christian Connan soutient que 600 000 euros ont été décaissés pour la réalisation de ces projets signalant qu'un comité a été chargé de la sélection de dits projets. Outre les représentants de la coopération française et du ministère haïtien des affaires étrangères, des personnalités de la société civile et des élus locaux ont été impliqués dans la sélection des projets. " Les décisions ont été prises par consensus et on a toujours suivi l'avis des comités de sélection", ajoute M. Connan.
http://www.metropolehaiti.com/metropole/full_une_fr.php?id=14503