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jeudi 19 septembre 2013

Hommage au héros d’Haïti Alexandre Pétion - Buste dévoilé en Colombie

Occasion IIIe Sommet International des dirigeants et maires afro-descendants

Par Wooldy Edson Louidor

Bogotá (Colombie), 16 sept. 2013 [AlterPresse] --- Plus de 1,500 personnes, dont des maires et des hauts dirigeants noirs, provenant de plus de 80 pays du continent américain, de l’Afrique et de quelques pays européens, ont rendu hommage au héros de l’indépendance haïtienne Alexandre Pétion, le 15 septembre 2013, à Cali (en Colombie), au cours du troisième Sommet international des dirigeants et maires afro-descendants.
Ce Sommet des leaders noirs du monde, tenu à Cali du 12 au 16 septembre 2013, se poursuivra dans la ville de Carthagène (Cartagena), toujours en Colombie, du 17 au 18 septembre.
Dévoilement d’un buste d’Alexandre Pétion
Des dirigeants, maires, conseillers municipaux, hauts fonctionnaires onusiens, ministres, hommes de science, membres d’organisations non gouvernementales afro du monde ont assisté, en présence d’une importante délégation haïtienne, au dévoilement du buste d’Alexandre Pétion.
Construit en fibre de verre et revêtu de résine polyester, le buste du troisième président haïtien (1806-1818) pèse 70 kilos et mesure 80 centimètres de long et 60 centimètres de large.
Sur le piédestal du buste, œuvre du sculpteur originaire de la ville colombienne de Cali Cristian Oviedo, est gravée cette inscription : « le premier bienfaiteur de la terre qu’un jour l’Amérique proclamera son libérateur ! »
Allusion à la lettre que Simon Bolívar a écrite à Pétion, en guise de remerciement pour l’hospitalité et la solidarité que le chef d’État de la première république noire du monde lui a manifestées en deux occasions.
La première fois, c’était entre décembre 1815 et janvier 1816, quand Pétion a reçu Bolívar à Port-au-Prince et lui a procuré des munitions, des soldats et autres aides pour permettre au « libertador » de lancer l’Expédition des Cayes contre la Costa Firme [ancien nom du territoire comprenant le Venezuela, l’isthme de Panamá et une grande partie de la Colombie].
La deuxième fois, c’était en décembre 1816, quand Pétion a accueilli Bolívar [qui a dû partir en exil suite à l’échec de l’expédition] et lui a fourni tout ce dont le « libertador » avait besoin pour organiser l’expédition de Jacmel (Sud-Est d’Haïti).
Expédition, qui a été couronnée de succès, puisque Bolivar a consolidé ses triomphes militaires au Venezuela et initié la campagne de libération des pays sud-américains contre l’Espagne.
Le directeur de l’organisation de Chao Racismo [Adieu au Racisme], Ray Charrupi, et des dirigeants de la ville de Cali avaient proposé de rebaptiser le boulevard Río de Cali (l’une des principales avenues de cette ville) du nom d’Alexandre Pétion, en guise d’hommage aux Noirs de la Colombie (communément appelés afro-colombiens).
Selon l’un des dirigeants de Chao Racismo, le conseiller municipal Fabio Arroyave, ce geste « marquerait un pas vers la reconnaissance de la communauté afro-descendante, la reconnaissance de sa contribution historique à la ville [Cali] ».
Ce serait « un hommage bien mérité à un leader, qui a été rendu invisible et dont la contribution au processus de libération de notre pays est méconnue par les citoyens ».
Cependant, au cours d’un débat ouvert, réalisé le 18 avril 2013 à la Commission des Instituts Décentralisés du Conseil Municipal (en espagnol, la Comisión de Institutos Descentralizados del Consejo), d’autres dirigeants de la ville ont rejeté la proposition, arguant que le boulevard doit porter le nom d’un citoyen illustre originaire du département de Valle del Cauca, dont Cali est la capitale.
Hommage à la ministre italienne d’origine congolaise Cécile Kyenge
Parmi des dirigeants noirs ayant participé au Sommet, figure la ministre italienne d’origine congolaise Cécile Kyenge, qui a reçu, en la circonstance, un hommage spécial pour son courage face à tant d’attaques racistes, dont elle a fait l’objet, à Rome, dans l’exercice de ses fonctions, en tant que ministre de l’Intégration et de la Coopération
internationale de ce pays européen. Le Sommet est organisé en Colombie par l’Association des Maires et Gouverneurs des Communes et Départements, ayant une population afro-descendante (Asociación de Alcaldes y Gobernadores de Municipios y Departamentos con Población Afrodescendiente -Amunafro) et l’Ong Chao Racismo, avec le soutien de l’Association des Maires Noirs des États-Unis d’Amérique.
L’un des objectifs de ce sommet consiste à promouvoir la fraternité entres des villes, le dialogue politique et la coopération internationale pour le développement de la diaspora africaine.
Il vise aussi à construire un Réseau Mondial de Mandataires Noirs qui œuvrera pour l’intégration économique, culturelle, sociale, académique et spirituelle de cette population exclue et victime de discriminations de toutes sortes, partout dans le monde.
C’est pour la première fois que ce Sommet est organisé hors de l’Afrique. Cali a été choisie comme siège du troisième sommet des dirigeants et maires noirs, parce qu’elle constitue l’une des villes ayant le plus de Noirs en Amérique Latine (plus de 700,000 habitants noirs).
En plus, la Colombie (Cali et Carthagène) a été élue pour accueillir ce sommet, parce qu’elle « démontre qu’elle est en train de consolider les programmes en faveur des Afro-colombiens, de créer des liens avec les Afro-descendants d’autres pays et des liens avec l’Afrique », selon Djibril Diallo, l’un des organisateurs de ce sommet et également consultant du directeur exécutif de l’Onusida. [wel gp apr 16/09/2013 11:00]
Photo extraite du journal en ligne colombien El Pueblo http://elpueblo.com.co/ http://www.alterpresse.org/spip.php?article15129

La police haïtienne s'attaque aux voleurs de route

PETIT-GOAVE, Haïti – La police haïtienne a effectué une opération dans une ville côtière, mercredi, dans le but de mettre fin à une série de pillages en bordure de route qui a perturbé la livraison de marchandise de la capitale vers le sud du pays.
Le commissaire de la police Charles François a affirmé que l’équipe d’agents spécialement entraînés a arrêté huit personnes à Petit-Goâve, une ville située à environ 68 kilomètres au sud-ouest de Port-au-Prince.
Le groupe de voleurs armés descendait des collines entourant Petit-Goâve et établissait des barrages. Il pillait les chauffeurs de camion et autres routiers tout au long de leurs barrages sur la route nationale 2, la seule autoroute qui relie la capitale Port-au-Prince à la partie sud du pays.
Les autorités ont affirmé que les bandits ont tiré des coups de feu vers les voitures de polices. Quelques résidents locaux ont décrit un climat de peur qui en a poussé quelques-uns à quitter leur maison.
Alors que les vols sur la route se produisaient, des auditeurs téléphonaient à des émissions de radio pour accuser les autorités de complicité. La mairesse de Petit-Goâve, Sandra Timoleon, a nié ces allégations lors d’une entrevue téléphonique avec l’Associated Press.
«Les autorités ne sont pas impliquées dans cela et nous n’accepterons pas que des membres de gangs sèment la terreur», a-t-elle affirmé.
http://journalmetro.com/monde/374621/la-police-haitienne-sattaque-aux-voleurs-de-route/

Pau : les Calinous engagés en Haïti pour créer un orphelinat

En s'envolant pour Haïti à l'automne dernier, Louise Roudil, jeune Drômoise de 25 ans, partait presque pour l'inconnu. Dans le cadre d'un service civique avec Les Calinous d'Haïti, elle devait assurer le lien entre l'association paloise et un orphelinat de Port-au-Prince.
Tout a commencé en 2004, lorsque plusieurs familles béarnaises ayant adopté un enfant haïtien se sont unies pour aider la Maison de l'espoir, une "crèche" de l'île qui accueille des enfants abandonnés. Suite au tremblement de terre de 2010, l'association a également décidé d'accompagner la Maison de l'espoir dans son projet de construction d'un nouveau centre d'accueil.
C'est dans ce but que Louise, titulaire d'un Master en affaires internationales et forte de plusieurs expériences au sein d'ONG, est partie pour huit mois en Haïti."Mirlande Jean, la directrice de l'établissement, se démène au jour le jour pour assurer aux enfants une certaine stabilité. Même si le projet de nouvel établissement est dans les têtes, le mettre en route est une entreprise difficile. Ma principale mission sur place a été de comprendre les attentes et les motivations de chacun, puis de lancer concrètement le projet en créant dans un premier temps une fondation, un organisme stable et crédible aux yeux des Haïtiens comme des intervenants étrangers."
Le processus est très lent, malgré l'urgence de la situation. L'établissement connaît en effet un problème de taille : si les adoptions ont bondi suite au séisme, elles ont ensuite été stoppées net à cause de nombreux abus recensés. Elles ont repris au compte-gouttes depuis, mais la procédure s'est complexifiée. Si avant le séisme, Haïti était le premier pays d'origine des enfants adoptés en France, ces changements ont réduit à une cinquantaine nombre d'adoptés l'année dernière (contre 653 en 2009). Les conséquences sont dramatiques pour la Maison de l'espoir. Le nombre d'enfants ne cesse d'augmenter et certains sont en âge d'être scolarisés.Le futur orphelinat, que Mirlande Jean souhaite plus grand, hors des zones inondables et plus proche du centre, devrait abriter une école pour cinquante enfants.
Les Calinous ont besoin de fonds
En plus des dons simples, qui lui permettent de verser chaque année depuis 2010 entre 10 000 € et 15 000 € à la Maison de l'espoir, l'association a depuis 2011 mis en place un système de parrainage pour les enfants de la crèche. Ces dons permettent à une vingtaine d'enfants d'intégrer l'école primaire (un coût qui représente pour la maison de l'espoir 300 € euros par an et par enfant).Association les Calinous d'Haïti, 9 rue Baron Séguier à Pau. Rens. 05 59 30 63 61 ou 06 22 25 25 37 ou lescalinoushaiti.com ou lescalinous@sfr.fr
http://www.larepubliquedespyrenees.fr/2013/09/19/les-calinous-engages-en-haiti-pour-creer-un-orphelinat,1155330.php